INFO EUROPE 1 - 760 banques dégradées depuis le début du mouvement des gilets jaunes

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Anne-Laure Jumet, édité par Anaïs Huet , modifié à
Les banques sont une des cibles préférées des casseurs lors des manifestations de "gilets jaunes". Europe 1 vous révèle en exclusivité le nombre d'agences vandalisées en France depuis le début du mouvement.
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C'est un bilan qui ne passe pas inaperçu. Au total, depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" le 17 novembre dernier, 760 agences bancaires ont été dégradées partout en France, révèle Europe 1 jeudi matin.

Dégradations et incendies. Parmi elles, 500 cas sont jugés "importants" par les professionnels du secteur, et 40 cas sont même qualifiés de "graves". Vitres cassées, bureaux détériorés et même incendies… Le week-end dernier, sur les Champs-Élysées, une agence de la banque Tarneaud, filiale de la Société générale, a une nouvelle fois été réduite en cendres. Les habitants de l'immeuble au-dessus ont dû être évacués. Parfois même, des clients se trouvaient dans l'agence au moment des dégradations, comme ce fut le cas à la Bred, avenue des Ternes à Paris, le 1er décembre, lors de l'"acte 3" des "gilets jaunes".

Les salariés épuisés et inquiets. Dans ce contexte, le personnel est à bout. "Les salariés ont d'abord des inquiétudes quant à leur intégrité physique si jamais les manifestations dégénéraient. Ensuite, sur le plan psychologique, il y a une fatigue à être constamment pointés du doigt comme responsables de situations économiques ou sociales sur lesquelles ils n'ont aucune prise", explique Régis dos Santos, président du Syndicat national de la banque, au micro d'Europe 1.

Aussi, dans certains cas, le personnel va devoir recommencer leur travail à zéro. "Dans l'agence de la Société générale qui a brûlé, tout ce qui avait pu être préparé pour des dossiers de crédit, des opérations d'épargne et autres, est partie en fumée. Il y a donc une grande colère des salariés, parce qu'on porte atteinte à leur outil de travail et à leur emploi", dénonce-t-il.

Plusieurs réseaux bancaires ont d'ores et déjà porté plainte. Du côté de la fédération du secteur, on appelle à la fin des violences.