Inde : de l'alcool frelaté tue 98 personnes, au moins 200 hospitalisées

© NOAH SEELAM / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans le district voisin de Jorhat, un responsable a fait état de la mort de 98 personnes qui avaient consommé de l'alcool trafiqué.

Quatre-vingt-dix-huit personnes sont mortes et au moins 200 autres ont été hospitalisées dans le nord-est de l'Inde après avoir bu de l'alcool frelaté, ont annoncé samedi les autorités locales, moins de deux semaines après une affaire identique qui avait fait une centaine de morts dans le nord du pays. Outre les 98 morts, au moins 200 personnes étaient toujours hospitalisées, selon un communiqué du gouvernement de l'Etat de l'Assam.

L'alcool avait été produit clandestinement. Selon Dhiren Hazarika, un responsable du district de Golaghat dans l'Etat de l'Assam, des personnes ont commencé à tomber malades jeudi soir après avoir consommé de l'alcool produit clandestinement. La plupart des victimes, parmi lesquelles figurent de nombreuses femmes, travaillaient dans des plantations de thé de la région. "Les gens sont arrivés à l'hôpital en proie à d'intenses vomissements, à bout de souffle et avec de fortes douleurs dans la poitrine", a expliqué à l'AFP le docteur Ratul Bordoloi, directeur adjoint des services de santé à Golaghat.

Une enquête ouverte. Le chef du gouvernement de l'Etat d'Assam, Sarbananda Sonowal, a ordonné l'ouverture d'une enquête. La police a annoncé l'arrestation d'un homme qui vendait de l'alcool frelaté et deux responsables de l'administration des impôts dans le district ont été suspendus faute d'avoir pris les précautions adéquates avant la mise en vente de cet alcool. Le ministre de la Santé de l'Assam, Himanta Biswa Sarma, a expliqué à l'AFP que les autorités de l'Etat avaient dénombré "au moins 80" morts dans les districts concernés, "mais parallèlement d'autres personnes sont mortes hors de l'hôpital". Selon des informations de presse citant des sources anonymes, le nombre de décès dépasserait la centaine et les autorités sont en train de vérifier le nombre exact de victimes.