Incidents à Givors, dans le Rhône : «Ça arrive malheureusement très souvent», regrette le syndicat Alliance Police 1:26
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Noémie Loiselle / Crédits photo : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Samedi soir, des incidents ont éclaté dans la commune de Givors dans le Rhône, entre bagarres entre jeunes et forces de l'ordre et incendies de poubelles. Habitants et police nationale dénoncent la montée de la violence de ces jeunes ces dernières semaines.

Des renforts de la police nationale ont été déployés dans la nuit de dimanche à lundi à Givors. De violents incidents ont éclaté samedi soir dans cette commune de 20.000 habitants située au sud de Lyon. Plusieurs groupes de jeunes auraient semé le chaos, incendié des véhicules et des poubelles, et lancé des tirs de mortiers sur les forces de l’ordre sur fonds de représailles. L’un des policiers venus en renfort a d’ailleurs été blessé à l’oreille.

"Ras le bol !"

Dans la cour intérieure de la mairie, deux voitures de la police municipale réduites en cendres, et la façade de l’un des bâtiments est noircie par la fumée. Des carcasses laissées sur place depuis samedi quand une trentaine de jeunes cagoulés auraient mis le feu à ce parking fermé. Des incidents qui n’étonnent pas les habitants, désappointés, mais habitués aux dégradations. 

"Ras le bol ! Je travaille et mes camions sont tout le temps esquintés, tagués ou avec les pneus crevés", raconte l'un d'eux au micro d'Europe 1. "À cause de ça, je ne trouvais aucune assurance pour mes camions". 

Des violences répétées envers les forces de l'ordre

Ces violences seraient des représailles. Quelques heures plus tôt, cinq mineurs âgés de 12 à 17 ans, suspectés d’avoir agressé un autre mineur âgé de 14 ans étaient interpellés, précise Alain Barberis, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale du Rhône. "À Givors, ce n'est pas la première fois que nos collègues font l'objet des tirs de mortier de guet-apens. Ça arrive malheureusement très souvent."

Face à cette montée de violences chez les jeunes, le syndicat Alliance Police Nationale demande des moyens supplémentaires : plus d’effectif sur le terrain, des enquêteurs, mais aussi une réponse pénale à la hauteur des faits reprochés.