Incendie à Quimperlé : le corps retrouvé est celui de l'ex-preneur d'otages Georges Courtois

Georges Courtois avait pris une trentaine de personnes en otage en 1985.
Georges Courtois avait pris une trentaine de personnes en otage en 1985. © GEORGES GOBET / AFP
  • Copié
avec AFP
Georges Courtois, le preneur d'otage de la Cour d'Assises de Nantes en 1985, n'est pas mort suite à l'incendie. Les causes de son décès restent indéterminées pour le moment. 

Le corps retrouvé dans un appartement en feu dans la nuit de samedi à dimanche à Quimperlé, dans le Finistère, est bien celui de Georges Courtois, le preneur d'otages de la Cour d'assises de Nantes en 1985. "Il a été identifié (...) Par contre, son décès n'est pas consécutif à l'incendie", a ajouté à Marie-Noëlle Collobert, vice-procureure de la République de Quimper. Les causes de la mort ne sont pas déterminées mais toute intervention d'un tiers est exclue, selon la même source, qui a indiqué ne pas disposer dans l'immédiat du rapport complet de l'autopsie, pratiquée dans la matinée.

L'incendie s'était déclaré dans un appartement dont Georges Courtois, était le locataire. Cependant, l'identité du corps retrouvé à l'intérieur n'était pas connue jusqu'à présent. Le feu a également fait deux blessés légers, des voisins intoxiqués par la fumée.

Une prise d'otages qui avait duré 34 heures. En décembre 1985, le Raid, deux mois après sa création à l'initiative de Robert Broussard, avait mis fin à 34 heures d'angoisse à la cour d'assises de Loire-Atlantique, à Nantes, où une trentaine de personnes - magistrats, jurés, journalistes ...- étaient retenues en otages par Georges Courtois, petit truand jugé pour braquage, et par ses complices.

Aidé par Abdelkarim Khalki, qui s'était dit membre du groupe palestinien Abou Nidal et qui était parvenu à introduire des armes dans la salle, Georges Courtois avait demandé un véhicule pour prendre la fuite. Les policiers du Raid, unité d'élite, étaient parvenus à cerner les fugitifs à l'aéroport de Nantes et avaient obtenu leur reddition. Pour ces faits, Georges Courtois avait été condamné en 1988 à vingt ans de réclusion. En 2006, il avait été condamné par la cour d'assises de Loire-Atlantique à douze ans de réclusion pour deux braquages à l'automne 2000. Il était sorti de prison en 2014.