Il agresse sexuellement sa belle-sœur puis la pousse à devenir sa maîtresse

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Un homme vivant dans la banlieue du Havre a été condamné pour avoir fait subir des attouchements sexuels à la sœur de sa femme, avant de devenir son amant.

Il y a des histoires que l'on peine à croire. Celle racontée vendredi par Paris-Normandie en est un triste exemple. Un homme âgé de 36 ans a été condamné pour avoir agressé sexuellement sa belle-sœur alors qu'elle était encore enfant, avant de la pousser à devenir sa maîtresse.

Les faits. En 1996, alors âgée de 11 ans, le calvaire de l'enfant commence. Celui qu’elle voit un peu comme "un grand frère", le mari de sa sœur, prend sa main pour qu’elle le masturbe. Marc appose la sienne sur elle pour des caresses. Les agressions durent jusqu’en 2001. "Au moindre moment possible", se souvient-elle au tribunal. L'agresseur, lui, dit se rappeler d'une vingtaine de fois. Les attouchements durent jusqu'en 2013. Marc demande alors à la jeune femme, devenue majeure, de devenir sa maîtresse. Prise dans ce qu'elle décrit comme une "dépendance affective", elle accepte. Le prévenu a une véritable "emprise" psychologique sur la jeune femme", confirme l'expert psychiatre. Il détaille également une "personnalité psychorigide".

"Tu peux dire que tu mens. Je ne t'en voudrais pas". Un temps, la jeune femme essaye de parler de sa situation au sein de sa famille, mais personne ne la croit. Au cours d'une réunion de famille sur le sujet, le prévenu aurait dit à sa victime : "Tu peux dire que tu mens. Je ne t'en voudrais pas". Elle finit par pousser la porte d'un commissariat en 2013, à 27 ans, plus de dix ans après le début des faits.

36 mois de prison avec sursis. "On a tous oublié quelque chose, s'emporte, selon Paris-Normandie, Me Valérie Giard, l'avocate de Marc. S’il avait continué à nier devant sa femme quand elle lui a posé la question en 2013, on ne serait pas là : à cette audience. S’il n’avait pas reconnu devant le juge d’instruction, on ne serait pas plus là. Et, si à cette barre, il ne s’excuse pas, c’est qu’il est mort de trouille." Marc sera finalement condamné à 36 mois de prison avec sursis et une amende de 6.470 euros.