Guadeloupe : 64 personnes condamnées depuis le début de la crise sociale

Plus de 70 personnes ont été jugées et 64 ont été condamnées en Guadeloupe (Illustration).
Plus de 70 personnes ont été jugées et 64 ont été condamnées en Guadeloupe (Illustration). © CARLA BERNHARDT / AFP
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Europe 1 avec AFP
Plus de 70 personnes ont été jugées et 64 ont été condamnées en Guadeloupe pour des "actions violentes ou illégales" depuis le début de la crise sociale qui secoue l'île. "Il fallait apporter une réponse pénale immédiate face à une vraie menace insurrectionnelle", a expliqué le parquet pointois qui assume "le choix de la tolérance zéro".

Depuis le début de la contestation sociale qui a dégénéré en crise en Guadeloupe, plus de 70 personnes ont été jugées et 64 ont été condamnées par des tribunaux qui tournent à plein régime, a indiqué vendredi une source judiciaire. "Tous les participants aux actions violentes et illégales sont jugés et il n'y a quasiment eu que des condamnations", a indiqué Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre, qui assume "le choix de la tolérance zéro".

 

"Il fallait apporter une réponse pénale immédiate face à une vraie menace insurrectionnelle", explique le parquet pointois, compétent en matière criminelle, qui comptabilise "55 comparutions immédiates depuis le début de la crise", ayant abouti à "50 condamnations à des peines variées" allant "du travail d'intérêt général jusqu'à deux ans de prison en passant par des amendes".

148 interpellations depuis le début de la crise

"Cette activité-là en termes de présentations, c'était en l'espace de 11 jours l'équivalent de ce que l'on fait habituellement en 4 mois", selon Patrick Desjardins. "67 enquêtes étaient ouvertes mercredi, confiées à tous les services d'enquête du département: cela va du pillage de magasin, comme une armurerie, à l'attaque de gendarmeries et des tentatives d'homicides sur des policiers".

Outre les 50 personnes condamnées à Pointe-à-Pitre, 14 l'ont été à Basse-Terre, a indiqué Xavier Sicot, procureur de la République de Basse-Terre. "Tous ceux qui ont été présentés, à l'exception d'une personne que j'ai orientée vers un contrôle judiciaire, ont fait l'objet de condamnations à des peines de prison ferme" pour "entraves, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, vols, pillages, outrage, ou rébellion", a-t-il précisé. Selon un décompte de l'AFP, vendredi matin, au moins 148 interpellations avaient été réalisées en Guadeloupe depuis le début des événements. De nouvelles comparutions devraient avoir lieu ces prochains jours.