Sébastien Lecornu 1:44
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Manon Fossat , modifié à
Tout juste de retour des Antilles, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu était invité de Sonia Mabrouk sur Europe Matin jeudi. Après les violences urbaines qui ont secoué la Guadeloupe et la Martinique, il a assuré "qu'aucune amnistie" n'est possible pour les auteurs de tirs à balles réelles sur les forces de l'ordre.

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu s'est rendu en Guadeloupe puis en Martinique pendant trois jours pour tenter d'apaiser la situation dans les îles des Antilles, en proie à des violences urbaines. Des soignants, sapeurs-pompiers et une partie de la population refusent toujours de se faire vacciner contre le Covid-19. Invité sur Europe Matin jeudi, il est revenu sur la crise sanitaire et sociale qui secoue la Guadeloupe et la Martinique et a fermement condamné les tirs à balles réelles sur des policiers, assurant qu'"aucune amnistie n'est possible" pour les auteurs de violences sur les forces de l'ordre.

Faire respecter l'Etat de droit

"L'intersyndicale en Guadeloupe refuse de condamner les violences, mais en plus elle demande une amnistie pour celles et ceux qui ont été déférés devant les tribunaux et ont tenté d'assassiner des policiers et gendarmes. On ne parle pas de quelques coups en l'air. En Martinique par exemple, sur seulement quatre ou cinq jours on parle d'une centaine de coups de feu. Il n'y a aucune amnistie possible et aucune excuse possible", a-t-il affirmé.

"Quel est le lien entre l'obligation vaccinale des soignants et le fait d'aller vider le chargeur d'un pistolet 9mm dans la portière d'une voiture de police ?", s'est-il encore interrogé. Pour le ministre des Outre-mer, cette ligne de fermeté est claire et assumée. "C'est l'Etat de droit, c'est la République. Et la Guadeloupe et la Martinique, c'est la France", a rappelé Sébastien Lecornu. "Donc il est normal que l'on protège des Françaises et des Français."

Une telle violence, "du jamais vu"

Le ministre des Outre-mer a également raconté s'être entretenu avec des policiers du RAID et des militaires du GIGN. "Ces personnels chevronnés m'ont confié sur le terrain qu'ils n'avaient jamais vu une telle violence depuis très longtemps. Donc j'appelle vraiment tout un chacun, en Guadeloupe, en Martinique, et ici dans l'Hexagone, à soutenir nos forces de l'ordre dans ce moment difficile", a-t-il insisté. 

En Guadeloupe, les manifestants souhaitent notamment "l'arrêt des suspensions des personnels et professions libérales" non-vaccinés, la "suspension des condamnations des personnes pour les violences", et un "plan d'urgence pour la qualification des jeunes et les conditions de travail des familles guadeloupéennes".