Grenoble : un incendie "a priori d'origine criminelle" ravage un laboratoire de recherche

L'incendie s'est propagé jusqu'à la toiture du bâtiment, qui abritait des salles de classe, des machines et du matériel informatique.
L'incendie s'est propagé jusqu'à la toiture du bâtiment, qui abritait des salles de classe, des machines et du matériel informatique. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Environ 700 mètres carrés des locaux d'un laboratoire de recherche situé sur le campus de Grenoble sont partis en fumée dans la nuit de samedi à dimanche. "L'incendie est a priori d'origine criminelle (...) Plusieurs départs de feu ont été constatés", a indiqué dimanche le procureur de la République Éric Vaillant.

Une enquête a été ouverte à Grenoble après un incendie volontaire qui a détruit dans la nuit de samedi à dimanche les locaux d'un laboratoire de recherche situé sur le campus, selon le parquet de Grenoble. Le feu, qui n'a pas fait de victime, s'est déclaré entre 3h et 4h au premier étage de ce laboratoire piloté par l'Université Grenoble-Alpes, le CNRS et l'Institut polytechnique de Grenoble. L'incendie s'est ensuite propagé à la toiture du bâtiment, abritant également des salles de classe, des machines et du matériel informatique. Quelque 700 m2 de locaux ont brûlé selon les pompiers.

"Plusieurs départs de feu constatés"

"L'incendie est a priori d'origine criminelle puisqu'une porte semble avoir été fracturée et que plusieurs départs de feu ont été constatés", a indiqué dimanche le procureur de la République Éric Vaillant. La police scientifique était toujours à l'oeuvre sur place dimanche midi. Une soixantaine de pompiers ont été mobilisés pour éteindre les flammes.

"Aucune revendication n'a pour le moment été porté à notre connaissance", a ajouté le magistrat, qui a confié l'enquête à l'antenne grenobloise de police judiciaire et à la Sûreté départementale de l'Isère.

Le parquet national antiterroriste informé

Eric Vaillant a également annoncé avoir informé le parquet national antiterroriste (PNAT) de ces investigations pour "lui permettre de se saisir des faits s'il le juge nécessaire". À la mi-janvier, le PNAT ne s'était pas saisi de l'enquête sur l'incendie d'un dépôt de véhicules d'Enedis en banlieue grenobloise, revendiqué par la mouvance anarcho-libertaire. Eric Vaillant avait alors expliqué à la presse qu'il espérait une saisine antiterroriste face à la réitération de faits similaires dans la région depuis trois ans.