Boîte de nuit illégale / Gendarmerie du Gard 1:36
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Guillaume Biet, édité par , modifié à
Ce père de famille gardois, également poursuivi pour des violences conjugales, aurait organisé des soirées clandestines pendant le confinement. Il faisait notamment payer l'entrée, comme pour une véritable discothèque. 

Les gendarmes du Gard ont procédé à une arrestation inhabituelle en cette période de confinement imposé contre le coronavirus : les forces de l'ordre ont en effet interpellé un homme qui avait aménagé une discothèque dans le sous-sol de sa maison et qui y organisait des soirées clandestines. Selon les informations recueillies par Europe 1, l'homme interpellé a 37 ans.

Bar, espace de pole-dance…

L'installation souterraine comprenait plusieurs salles : un bar, une piste de danse et un espace de pole-dance, avec des platines, une table de mixage, des jeux de lumières et un vidéo projecteur. Au total, un espace de 140 mètres carrés entièrement conçu pour la fête, avec des milliers d'euros de matériel investis par ce père de famille dans cette discothèque. L'endroit pouvait accueillir jusqu'à 100 personnes, en dépit des mesures de sécurité élémentaires.

Dans ce vaste sous-sol aménagé depuis des mois, le propriétaire des lieux faisait payer l'entrée, comme en boîte de nuit. D'après les enquêteurs, il aurait même organisé des soirées illégales très récemment, fin mars, quand le confinement était déjà en vigueur.

Jugé en septembre

Ce n'est pas cette infraction qui a alerté les gendarmes, mais un appel de sa compagne, âgée de 44 ans. Selon nos informations, jeudi soir, l'homme l'aurait frappée et insultée, sous les yeux de leurs enfants de 5 ans et 7 ans. Selon son récit, la mère de famille aurait été violentée, bousculée et insultée par son conjoint sous l’emprise de la drogue. Il en serait consommateur régulier, selon elle. Les gendarmes ont soumis le trentenaire à un dépistage de stupéfiants qui s'est révélé positif.

En venant interpeller cet homme chez lui, les gendarmes ont découvert toute son installation. Le procureur d'Alès a décidé de le renvoyer en correctionnelle en septembre prochain pour les violences conjugales et la discothèque clandestine. En attendant, le suspect a été incarcéré pour purger une précédente condamnation.