Gard : un client avoue le meurtre d'une prostituée roumaine après un différend sur la "tarification"

Un jeune homme de 21 ans a avoué le meurtre.
Un jeune homme de 21 ans a avoué le meurtre. © Christophe SIMON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le jeune homme de 21 ans a avoué avoir poignardé puis percuté avec sa voiture une jeune prostituée roumaine. Il devrait être rapidement déféré, selon le procureur de Nîmes.

Un jeune homme de 21 ans a avoué avoir poignardé puis percuté avec sa voiture une jeune prostituée roumaine, dont le corps avait été retrouvé dimanche dans un fossé de Rodilhan, près de Nîmes, a déclaré jeudi le procureur de la ville. Placé en garde à vue mardi, cet homme doit être déféré jeudi, a précisé Eric Maurel, qui a ouvert une information judiciaire pour meurtre.

"Coup de colère". Il a assuré avoir été pris d'un "coup de colère" le 31 mai vers 23h45 à propos de la "tarification de la prestation sexuelle" de la victime âgée de 26 ans : il la poignarde alors avant de la percuter avec sa voiture quand elle prend la fuite, a précisé le magistrat lors d'une conférence de presse. "Le drame s'est déroulé dans le véhicule, elle a été poignardée dedans, puis ensuite alors qu'elle s'échappait, elle a été percutée par ce même véhicule", a ajouté le vice-procureur Patrick Bottero qui a supervisé l'enquête et précise que l'homme et la jeune Roumaine se connaissaient.

"Hagarde et ensanglantée". Une conductrice qui circulait sur la commune de Rodilhan, voit alors une femme "hagarde et ensanglantée" et suit "un véhicule qui démarre en trombe", a poursuivi Eric Maurel. Le témoin a appelé la gendarmerie qui s'est déplacée, mais n'a rien trouvé le soir même. La jeune femme est probablement parvenue à marcher quelques dizaines de mètres pour s'écrouler, mortellement atteinte, dans un fossé, où son corps a été retrouvé dimanche par des cyclistes.

Identification grâce à son téléphone portable. Lundi, la jeune femme a pu être identifiée grâce à son téléphone portable retrouvé à proximité. Cette jeune femme avait déjà été victime "d'une sauvage agression" durant l'été 2016, a souligné Eric Maurel. Elle avait dénoncé des faits et permis la mise en examen de proxénètes albanais. Une piste similaire a été envisagée au départ de l'enquête après la découverte de son corps, avant que la conductrice témoin ne revienne voir les gendarmes mardi en expliquant qu'elle avait aperçu dans le centre de Marguerittes, près de Nîmes, le véhicule qui avait pris la fuite.

"Aveux circonstanciés". Dans le véhicule, les gendarmes retrouvent des traces de sang. Placé en garde à vue, son propriétaire "a rapidement indiqué qu'il était impliqué dans cette affaire, il a fait des aveux circonstanciés", a ajouté Eric Maurel, qui a requis son placement en détention provisoire. Une contre-autopsie a conclu à un décès par arme blanche alors qu'en première analyse, les experts avaient conclu à un décès par balle.