Faux billets : saisie de 300.000 euros en valeur faciale

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Photo d'illustration. © AFP
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J.R. avec Alain Acco et AFP , modifié à
BELLE PRISE - Six personnes ont été mises en examen pour leur participation à un trafic de faux billets de 100 euros entre l'Italie et la France.

Six personnes ont été mises en examen mardi à Versailles et écrouées, soupçonnées d'avoir pris part à un juteux trafic de faux billets de 100 euros entre l'Italie et la France. La valeur faciale de la marchandise est estimée à 1 million d'euros. Au total, 13 personnes ont été interpellées la semaine dernière en Seine-Saint-Denis, dans les Yvelines et en Isère et placées en garde à vue. Huit d'entre elles âgées de 25 à 35 ans ont été mises en examen pour "participation à une association de malfaiteurs" et "détention, transport et mise en circulation de monnaie contrefaisante". Six hommes ont été écroués, deux femmes placées sous contrôle judiciaire. Face aux enquêteurs, les suspects ont gardé le silence.

Des billets fabriqués à Naples. L’enquête, commencée début 2015, a été effectuée par l’OCRFM (Office central de répression du faux-monnayage) mais aussi la PJ de Versailles et le commissariat de Conflans Saint+Honorine. Selon un renseignement anonyme, de faux billets de 100 euros ont alors fait leur apparition à Chanteloup-les-Vignes, banlieue populaire à l'ouest de Paris. Les enquêteurs ont dans leur viseur un groupe de personnes déjà connues pour faux-monnayage parmi lesquelles ils identifient les têtes du réseau, trois Français originaires de la commune, sans emploi. "Ils importaient des faux billets en allant les chercher en Italie ou envoyaient des mules", généralement des hommes, qui les rapatriaient depuis la région napolitaine jusqu'en Ile-de-France, résume Fabien Lang, patron de l'OCRFM. 

"Ces billets étaient achetés environ 12 à 13 euros l’unité sur le territoire italien, et revendus 28 euros en France, et ensuite écoulés auprès de commerçants. Les billets sont de fabrication napolitaine, comme plus de 90% des fausses coupures émises sur le territoire national. Elles sont de bonne qualité mais en principe elles ne devraient pas tromper la vigilance des usagers ou des commerçants", a précisé Fabien Lang. Avec 376.000 faux billets interceptés en 2014, la France occupe toujours la première place des saisies après mise en circulation (40%) devant l'Italie et l'Espagne.