Fausse bombe sur le vol AF463 : le suspect relâché

Le vol AF463, qui reliait l'Île Maurice à Paris, avait été contraint dimanche de se poser au Kenya suite à une alerte à la bombe.
Le vol AF463, qui reliait l'Île Maurice à Paris, avait été contraint dimanche de se poser au Kenya suite à une alerte à la bombe. © AFP
  • Copié
Noémie Schulz et Thibauld Mathieu
L'homme, interpellé lundi matin à la descente de l'avion d'Air France, victime d'une fausse alerte à la bombe dimanche, a été relâché, faute de preuve tangible.
INFO EUROPE 1

Il n'a été entendu qu'une douzaine d'heures par les enquêteurs de la police aux frontières. L'homme interpellé lundi matin et suspecté d'avoir placé un engin explosif factice dans l'avion qui reliait l'Île Maurice à l'aéroport Charles-de-Gaulle, a finalement été relâché.

Manque de preuves. D'après nos informations, rien ne permettait à ce stade des investigations de maintenir cet homme en garde à vue. Concrètement, cela signifie qu'il n'a pas reconnu les faits, et que les policiers n'ont pas pu établir avec certitude qu'il avait commis des actes répréhensibles dans cet avion.

Un comportement douteux pendant le vol. Son comportement et ses nombreux allers-retours aux toilettes pendant le vol avaient alerté les membres d'équipage. Mais, surtout, c'est lui qui avait découvert le faux engin explosif - des horloges reliées par des morceaux de carton - caché derrière le miroir d'un placard, et qui avait averti le personnel navigant. Rien ne permet néanmoins, pour le moment, d'affirmer qu'il a lui-même fabriqué cette bombe factice.

La fausse bombe déjà détruite ? L'enquête se poursuit donc, et cet ancien policier, passé par le Raid et le service de protection des hautes personnalités, pourrait à nouveau être convoqué si de nouveaux éléments le justifiaient. L'analyse de la bombe factice et d'éventuelles traces ADN retrouvées dessus auraient sans doute permis de répondre à beaucoup de questions. Mais l'engin en question est resté aux mains des autorités kenyanes. Selon nos informations, elle aurait même pu être détruite par les démineurs, ce qui poserait alors de vraies difficultés aux enquêteurs français.