Essonne : dix organisateurs de parties de poker clandestines interpellés

Les policiers ont mené plusieurs mois d'enquête avant le coup de filet de mardi. Photo d'illustration
Les policiers ont mené plusieurs mois d'enquête avant le coup de filet de mardi. Photo d'illustration © Direction générale de la police nationale
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Pierre de Cossette, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Après plusieurs mois d'enquête, les policiers ont interpellé dix personnes, dont huit ont été présentées à la justice pour "tenue de maison de jeu de hasard en bande organisée".

Les policiers ont interpellé dix personnes à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, mardi, pour avoir organisé des parties de poker clandestines dans le département, a appris Europe 1, jeudi. Après plusieurs mois d'enquête des policiers du service central des courses et jeux (SCCJ), "huit personnes ont été présentées à la justice pour 'tenue de maison de jeu de hasard en bande organisée'", selon une source policière. Les joueurs se réunissaient dans une maison de Viry-Châtillon et à Savigny-sur-Orge, au sous-sol d'un ancien pub désaffecté.

Des parties de "cash game". Il s’agissait de parties en "cash game", essentiellement du jeudi au samedi avec trois tables, et une trentaine de joueurs au total. Ce sont des parties sans élimination, avec des "caves" (des entrées minimum en jeu) de 100 euros. Les trois principaux organisateurs prélevaient 5% des mises comme bénéfice, et auraient gagné ainsi chacun entre 3.000 et 5.000 euros par mois, soit une mise mensuelle pouvant atteindre les 300.000 euros.

Six personnes condamnées en "plaider coupable". Parmi les joueurs, il y a notamment des personnes connues de la police. En tout cas des joueurs venus par le bouche à oreille, qui ont pu se connaître dans des cercles de jeu précédemment. Jeudi, plusieurs des suspects ont été condamnés en "plaider coupable" à des peines allant de quatre mois de prison avec sursis à 6 mois de prison ferme. Deux ont été écroués en attendant leur procès, au mois de décembre.

"Nous avons constaté une recrudescence des salles de jeux clandestines suite à la fermeture des cercles parisiens, il y a actuellement un déficit d’offres légales", décrypte une source policière. "La difficulté de ce type d’enquête est de démontrer le caractère public de ces salles de jeu", poursuit cette source, sachant qu’il n’est pas interdit de jouer chez soi avec des proches.