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Jean-Luc Boujon (en Isère), édité par Juline Garnier
Un jour après la brusque montée des eaux qui a piégé un groupe de collégiens dans les cuves de Sassenage et tué la spéléologue qui les encadrait, les témoignages se multiplient. L'enquête, toujours en cours, devra notamment déterminer les responsabilités de chacun, alors que la commune était sous la pluie depuis plusieurs jours.

À Sassenage en Isère ce vendredi, tout le monde salue la spéléologue décédée lors de l'accident. Chevronnée, formatrice dans l'âme, elle adorait faire découvrir sa passion aux enfants du secteur. "Sabine Lorne a quitté ce monde sur un acte héroïque", estime son ami, le guide de spéléologie Thierry Larribe. "Elle allait au bout de sa mission. Elle a sorti cette gamine de l'eau, lui a maintenu la tête hors de l'eau. Elle a permis à un de ses collègues de la récupérer et ainsi lui a sauvé la vie. Sa mort a un sens, elle a servi à sauver quelqu'un", a-t-il déclaré, ému.

Un acte héroïque que tout le monde salue au collège de Saint-Ismier. Mais c'est aussi désormais le temps des questions. Celle d'Audrey, par exemple, la mère d'une élève de quatrième. "Je pense que cette sortie n'aurait pas dû avoir lieu. Déjà, la spéléologie, à la base, c'est dangereux et il a plu toute la journée et beaucoup le matin. À mon sens, la sortie aurait dû être annulée", regrette-t-elle.

Une montée des eaux jugée imprévisible par le maire

La météo n'avait semble-t-il pas prévue une pluie aussi intense qui a pris tout le monde de court, explique Christian Coignet, le maire de Sassenage. "On était en montée de crue et pas en descente, donc forcément ça allait monter", détaille-t-il au micro d'Europe 1. "Mais pas forcément à cette vitesse-là et avec cette rapidité. Je pense que ce n'était pas prévisible. C'était vraiment impressionnant. Je n'ai jamais vu ça comme un débit d'eau tel que ça", précise l'édile.

Pour l'heure, l'enquête est toujours en cours, menée par les gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne de l'Isère.