Les recherches sont ainsi allées jusqu'à sonder des bottes de foin à la recherche de trace de "matériaux ferreux". 1:48
  • Copié
Frédéric Michel, avec AFP / Crédit photo : NICOLAS TUCAT / AFP , modifié à
Ce mardi, malgré un travail colossal de ratissage du hameau des Alpes-de-Haute-Provence où l'enfant de deux ans et demi était en vacances chez ses grands-parents, "aucun élément" ne permet d'expliquer la disparition du petit Emile. Après les battues dimanche et lundi, l'enquête avait été resserrée mardi sur le bourg du Haut-Vernet et ses 25 habitants, complètement bouclé.

"Aucun indice, aucune information, aucun élément" ne permet d'expliquer la disparition du petit Emile, malgré un travail colossal de ratissage du hameau des Alpes-de-Haute-Provence où l'enfant de deux ans et demi était en vacances chez ses grands-parents, a expliqué mardi le procureur de Digne-les-Bains. "Le petit Emile n'a pas été retrouvé", a commencé Rémy Avon devant la presse, pour un point au troisième jour de la disparition du bambin, et "nous ne disposons d'aucun indice, d'aucune information, d'aucun élément qui puisse nous aider à comprendre cette disparition", a concédé le magistrat, ajoutant que s'il s'était perdu, une hypothèse de moins en moins probable, son pronostic vital serait sans doute "très engagé".

thumbnail_5ae2e20b-9ab8-4d78-905b-28e4d32967cd (1)

Crédit : Frédéric Michel

Les 30 bâtiments du hameau totalement visités

Après les battues dimanche et lundi, l'enquête avait été resserrée mardi sur le bourg du Haut-Vernet et ses 25 habitants, complètement bouclé : "Les 30 bâtiments qui composent le hameau ont été totalement visités, 25 personnes ont été entendues, 12 véhicules visités et 12 hectares ratissés", a-t-il énuméré. "Il s'agit de rechercher le moindre indice, la moindre trace qui nous permettrait de tenter de comprendre comment le petit Emile a disparu", a poursuivi le procureur.

Cette phase de récolte d'informations va se poursuivre mercredi, avant le passage à une seconde phase, pour "exploiter ces informations", a expliqué le procureur de Digne, expliquant qu'outre les gendarmes, des sapeurs de la Légion étrangère, spécialisés dans la recherche de caches, ont été mobilisés dans cette commune alpine située à 1.200 mètres d'altitude. Les recherches sont ainsi allées jusqu'à sonder des bottes de foin à la recherche de trace de "matériaux ferreux".

Côté enquêteurs, ils vont passer de 15 à 20 et la cellule d'enquête va désormais devenir une cellule "nationale", ce qui permettra de bénéficier "de moyens régionaux et nationaux, notamment scientifiques et techniques, pour pouvoir accomplir toutes les investigations". S'agissant de l'appel à témoin, 1.200 appels ont été reçus, a indiqué le procureur en appelant à la "citoyenneté" pour ne pas noyer les enquêteurs sous des informations inutiles. Il a ainsi donné l'exemple d'un signalement qui a entraîné la mobilisation d'une équipe pour faire une levée de doute en contrôlant un camping-car dans l'Isère.