Des points d'eau vont être sondés mercredi par des équipes de plongeurs. 1:38
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Mélina Facchin avec AFP / Crédit photo : PATRICK HERTZOG / AFP , modifié à
Alors que la jeune Lina, 15 ans, a disparu depuis samedi dans le Bas-Rhin, une équipe de plongeurs de Strasbourg va sonder les étangs alentours ce mercredi. Deux plans d'eau situés dans la zone potentielle de sa disparition vont être vérifiés afin d'y trouver des indices qui pourraient mener à la jeune fille.

Une équipe de plongeurs de Strasbourg a sondé mercredi après-midi deux étangs dans le secteur où Lina, une adolescente de 15 ans, a disparu samedi, une disparition inquiétante pour laquelle les enquêteurs "n'écartent aucune piste". La jeune fille n'a plus été vue depuis qu'elle s'est rendue samedi en fin de matinée vers la gare de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin), empruntant à pied un itinéraire d'environ trois kilomètres depuis son domicile dans cette zone boisée et forestière au pied du massif des Vosges.

Quadriller les deux étangs du Breux

Plusieurs véhicules de la gendarmerie et des équipes spécialisées venues de Strasbourg sont arrivées sur les lieux peu après 14H00 mercredi. Une camionnette de la police allemande faisait également partie du convoi. Les plongeurs ont ensuite commencé à quadriller les deux étangs du Breux, au bord desquels passe une piste cyclable que Lina aurait dû emprunter samedi sur le parcours entre sa maison et la gare. Un chemin que la jeune fille avait parcouru tous les jours la semaine passée pour se rendre à la petite supérette où elle était en stage, dans le bourg de Saint-Blaise-la-Roche.

Sous les yeux de quelques proches de la jeune fille et de nombreux journalistes, les plongeurs, répartis en petits groupes, ont méthodiquement exploré les lieux. Selon le gérant de cet étang de pêche, qui n'a pas souhaité donner son nom, trois pêcheurs étaient sur place dès 06H00 samedi matin, et ils n'ont pas vu passer la jeune fille, contrairement à la veille.

Cellule psychologique

"Une opération de sondage des deux plans d'eau situés dans la zone potentielle de disparition de la jeune fille sera organisée cet après-midi par la compagnie fluviale de Strasbourg. Cette unité engagera dix personnels dont sept plongeurs", avait indiqué en fin de matinée la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot, dans un communiqué. Selon les gendarmes, les plongeurs doivent sonder les différents points d'eau du secteur à partir du trajet emprunté par l'adolescente. Par ailleurs, 15 militaires de la gendarmerie effectuaient dans la journée un nouveau ratissage sur le terrain, selon la même source.

La procureure de Saverne a précisé qu'une cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) avait été mise en place à partir de 13H00 mercredi dans la commune voisine de Plaine "afin d'assurer le soutien nécessaire aux habitants éprouvés par la disparition inquiétante d'une jeune fille de la région". A sa demande, l'association d'aide aux victimes SOS France Victimes 67 coordonnera le dispositif "pour permettre un suivi à moyen et long terme". Aline Clérot avait déclaré mardi devant la presse n'écarter "aucune piste" pour tenter d'élucider la disparition.

L'adolescente a disparu samedi en fin de matinée. Deux témoins l'ont vue à pied sur la route entre chez elle et le village, entre 11H15 et 11H30. Son téléphone, qui n'a pas été retrouvé, a cessé de borner à 11H22, avait précisé Aline Clérot.

"Proche de sa maman"

"Aucune activité bancaire sur son compte n'a été constatée depuis la disparition de la jeune fille", avait ajouté la magistrate. L'hypothèse d'une fugue a été rapidement écartée: "C'était une jeune fille très gentille, très heureuse, souriante, toujours partante pour les bonnes choses", avait ainsi déclaré mardi Thibault, un de ses amis, à l'AFP. "Elle était respectueuse, très proche de sa maman, elle faisait toujours attention de ne pas la décevoir. Je ne crois pas une seule seconde qu'elle aurait fugué."

Selon lui, l'adolescente, fille unique, est entrée cette année en CAP aide à la personne dans un établissement proche de Saint-Blaise-la-Roche, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Strasbourg. Ses parents sont séparés, sa mère est infirmière et Lina n'a semble-t-il plus beaucoup de relations avec son père. Plusieurs battues rassemblant des centaines de personnes, lundi et mardi, n'ont rien donné.