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Comme tous les crashs aériens, la disparition du Paris-Le Caire jeudi ravive la peur de certains passagers de prendre l'avion. Voici quelques méthodes de professionnels pour apprendre à gérer son stress.

L'avion reste le moyen de transport le plus sûr. C'est un poncif qui ne rassure pas les angoissés du transport aérien mais il n'en reste pas moins vrai : l'avion est le moyen de transport le plus sûr du monde.
Or aujourd'hui, un tiers des passagers français sont "plus ou moins mal à l'aise en avion", selon Philippe Goeury, psychologue au centre antistress d'Air France. Paradoxalement, "le niveau d'ultra fiabilité de l'avion nous échappe et peut nos préoccuper", explique-t-il sur Europe 1.

Apprendre aux passagers le fonctionnement de l'avion. Pour Philippe Goeury, il existe deux types de réponses possibles aux angoisses des passagers. D'abord un volet technique : il faut, selon le psychologue, enseigner aux voyageurs stressés "une connaissance suffisante du fonctionnement de l'avion". Cette méthode est également employée par Nicolas Coccolo, formateur à Peur de l'avion. "Pour le décollage, qui est un moment redouté, il faut décrypter tout ce qui peut inquiéter : l’accélération, le bruit. Les données techniques diminuent l'anxiété car les fantasmes tombent", assure-t-il.

Apprendre à gérer son stress. La seconde manière de contrôler son inquiétude en avion sont les techniques de gestions du stress. "Les phobiques de l'avion ont peur de faire une attaque de panique et d'être enfermés dans un lieu clos", décrit Philippe Goeury. "Ils ont une grande difficulté à lâcher prise."

Prendre son temps. Pour essayer de monter à bord de l'appareil en étant le plus détendu possible, le psychologue au centre antistress d'Air France conseille de prendre son temps pour toutes les actions qui précèdent le décollage. "Pour créer un environnement rassurant, il faut tout faire lentement, l'enregistrement, les contrôles, prendre le temps de bien s'installer et de se signaler à l'équipage", explique-t-il. Il est également important de ne "pas perdre de vue le but du voyage, qui n'est pas de prendre l'avion", dans le but de pouvoir se projeter après le voyage anxiogène, ajoute-t-il.

Les turbulences n'ont jamais créé d'accident. Enfin, pour ceux qui se sentent menacés par les secousses, Nicolas Coccolo tient à rappeler qu'"il n'y a jamais eu d'accident d'avion lié à des turbulences."