Un étudiant se dit victime de violences policières à Cergy-Pontoise. 1:16
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Pierre Herbulot avec G.D , modifié à
Un étudiant de 22 ans a porté plainte pour violences policières à Cergy-Pontoise suite à une interpellation dans la nuit du 4 au 5 mai. Il témoigne au micro d'Europe 1.

Il est 2 heures du matin dans la nuit du 4 au 5 mai, à Cergy-Pontoise dans le Val d'Oise. Pierre B., étudiant de 22 ans en quatrième année d'école d'ingénieur, rentre de soirée avec des amis. Alors qu'il tient un joint, éteint, dans la main, une voiture banalisée s'arrête à la hauteur du groupe. Deux policiers en civil en sortent. C'est alors qu'une interpellation musclée démarre.

La victime raconte. "Il y en a un qui me glisse une main dans le pantalon. Il m'attrape les testicules et je sens qu'il les serre dans sa main et l'autre me frappe à ce moment-là, me donne des coups. Là, ils me jettent dans la voiture et il y a eu de nouvelles violences", explique la victime à Europe 1. Pierre B. a porté plainte pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique.

L'avocate demande une suspension provisoire. Son avocate, maître Marie-Paule Pioli, demande la suspension immédiate des fonctionnaires concernés : "Il est clair que des jeunes gens qui se livrent à des violences sur des policiers seraient d'ores et déjà placés en détention. Donc là, les suites doivent forcément être une suspension provisoire de l'exercice de leur fonction. On ne voit pas comment des policiers aussi violents pourraient continuer à assurer l'ordre public."

Les policiers concernés, de leur côté, démentent la version de l'étudiant et évoquent une rébellion pendant l'interpellation. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après la plainte du jeune homme.