Bus scolaire percuté : "Le risque zéro ne peut pas exister"

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J.R. , modifié à
Pour Mathieu Flonneau, spécialiste des transports, "il y aura toujours un risque" d’accident, alors que la collision entre un train et un bus scolaire a tué 4 enfants dans les Pyrénées-Orientales. 
INTERVIEW

La collision entre un train et un bus scolaire a provoqué la mort de quatre enfants, jeudi dans les Pyrénées-Orientales. Les circonstances de ce drame, qui a eu lieu à un passage à niveau non référencé comme dangereux, restent pour le moment floues. Pour Mathieu Flonneau, spécialiste des transports, "le risque zéro ne peut pas exister."

"La profession du transport public est en alerte permanente. L’idée qu’il y ait des accidents est une évidence. Mais la norme est une augmentation de la sécurité de ces transports. Il y aura toujours un risque", a poursuivi Mathieu Flonneau.

"On ne sait pas si c’est la faute humaine ou la faute du passage à niveau." Le spécialiste des transports est également revenu sur la problématique des passages à niveau, référencées de longue date comme des zones à risque. "C’est une histoire longue : dès 1908, c’est identifié. Récemment, des audits ont eu lieu. Mais le risque zéro ne peut pas exister. On constate tout de même une hausse des règles et des procédures sécuritaires."

Jehanne Collard, avocate spécialiste du droit des victimes, a elle pointé du doigt les passages à niveau. "Il y a des accidents avec les passages à niveau. Rien que dans mon cabinet j’ai quatre dossiers en cours. Les barrières sont des systèmes informatiques et électriques, il y a parfois des dysfonctionnements. Dans ce cas-là, on ne sait pas si c’est la faute humaine ou la faute du passage à niveau", a conclu l’avocate.