Attentat déjoué : les suspects voulaient décapiter un militaire gradé

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Photo d'illustration © THOMAS OLIVA / AFP
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avec Alain Accco , modifié à
Quatre personnes ont été interpellées lundi et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur un projet d'attentat notamment contre "des installations militaires françaises". 

Quatre personnes ont été interpellées lundi et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur un projet d'attentat qui a été déjoué. Elles sont gardées à vue au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine, a précisé une source proche du dossier. Selon nos informations, le plus jeune âgé de 16 ans a été remis en liberté mercredi soir. car il avait été écarté du projet.

"Ils projetaient de commettre un attentat contre des installations militaires françaises", a déclaré mercredi soir Bernard Cazeneuve lors d'un point presse. Un peu plus tôt dans la soirée, François Hollande avait annoncé, en marge de son déplacement à Marseille avec le président mexicain Enrique Pena Nieto : "Cette semaine, nous avons prévenu des actes terroristes qui auraient pu être produits".  

Des installations militaires françaises visées. Les quatre individus "projetaient de commettre un attentat contre des installations militaires françaises", a indiqué Bernard Cazeneuve. D'après une source proche du dossier, les suspects planifiaient également de décapiter un militaire gradé et de filmer la scène. "Agés de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire réformé de la Marine nationale, ils ont été interpellés en quatre points différents du territoire", par des agents de la DGSI, a précisé le ministre de l'Intérieur. Les suspects ont notamment été arrêtés dans les Bouches-du-Rhône et dans les Yvelines. Ces arrestations interviennent dans le cadre d'une enquête préliminaire, ouverte le 23 juin dernier par la section antiterroriste de Paris, pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. 

"Le principal instigateur", repéré pour ses velléités de départ en Syrie. "Le principal instigateur avait été repéré pour son activisme sur les réseaux sociaux et dans le relationnel de djihadistes français aujourd’hui incarcérés", a annoncé le ministre de l'Intérieur. "Il avait également été signalé aux autorités du fait de ses velléités de départ en Syrie" et avait "fait l’objet d’un entretien administratif", a-t-il poursuivi. "Les développements judiciaires de cette affaire ont ensuite permis d’identifier les individus en contact avec cette personne et de cerner la nature de leur relation exacte". Après avoir souligné que l'enquête se poursuivait, le ministre de l'Intérieur a par ailleurs rappelé, qu'à ce stade, il ne pouvait être établi "aucun lien avec les faits qui se sont récemment déroulés dans les Bouches-du-Rhône", faisant allusion au double incendie volontaire ayant eu lieu mardi. 

326 interpellations en lien avec le djihadisme depuis 2012. Cette opération porte désormais "à 326 le nombre d’individus impliqués dans des filières djihadistes interpellés depuis 2012" sur le volet répressif. Parmi eux, "188 ont été mis en examen, 126 sont écroués et 61 font l’objet d’un contrôle judiciaire", a énuméré le ministre.