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Attaque au couteau à Nantes : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du procureur

Europe 1 avec AFP . 2 min
Attaque au couteau à Nantes : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du procureur
Attaque au couteau à Nantes : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du procureur © Loic VENANCE / AFP

Antoine Leroy, procureur de Nantes, a donné une conférence de presse au lendemain d'une attaque au couteau dans un établissement scolaire. L'adolescent mis en cause a donné "57 coups de couteau" à la victime décédée. Selon les premiers éléments de l'enquête, "aucun mobile" ne peut être évoqué "de manière certaine", mais ce lycéen avait une "fascination pour Hitler".

Le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, a tenu une conférence de presse ce vendredi suite à l'attaque au couteau survenu la veille dans le groupe scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides. Le magistrat a fait un premier bilan de cette enquête. Une lycéenne a été tuée et trois autres élèves ont été blessés.

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Le suspect encourt la réclusion criminelle à perpétuité selon le procureur de la République face aux éléments de "préméditations". Sa garde à vue a été levée. Ce jeune de 16 ans va être pris en charge par une cellule psychologique pour enfant suicidaire.

Le déroulé de la journée du suspect

Antoine Leroy a détaillé la journée du suspect avant son passage à l'acte. "La matinée s'est déroulée normalement. Le mis en cause était présent à ses cours. Il se rend ensuite aux toilettes. Il écrit quelques phrases au mur, il se scarifie avec son couteau sur le front et à 12h15 il envoyait le mail" reçu par tous les élèves de l'établissement.

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À 12h30, il se rend à visage découvert dans une classe de seconde où a lieu un cours de mathématiques, et demande aux élèves si l'un de ses camarades s'y trouve. Le jeune mis en cause fait demi-tour et retourne aux toilettes où il se masque le visage. Il récupère le couteau avec la lame de 20 centimètres et se rend dans la même classe, sans parler, où il s'en prend immédiatement et exclusivement à une seule personne : la jeune fille qui décédera des suites des coups de couteau qui lui seront donnés".

Le lycéen se rend ensuite dans une salle de classe voisine avant de s'en prendre "à ceux qui étaient le plus proche de lui". Il blesse alors trois lycéens. Le jeune le plus gravement blessé est désormais "hors de danger". Le chaos créé par l'assaillant alerte un technicien d'informatique de l'établissement. Ce dernier s'aide d'une chaise pour stopper le meurtrier. 

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Le lycéen tente alors de fuir, avant de se retrouver bloqué "dans une sorte de sas". Le personnel de l'établissement parvient à "entamer un échange" avec le lycéen avant l'arrivée des forces de l'ordre.

Un jeune homme avec une "fascination pour Hitler"

"Aucun mobile" ne peut être évoqué "de manière certaine", selon Antoine Leroy, pour expliquer cette attaque. "Il faudra explorer la complexité de la personnalité" du suspect, a-t-il ajouté en précisant que ce lycéen avait une "fascination pour Hitler". Ce dernier point lui avait valu une convocation le sous-directeur du lycée "la veille des vacances de Pâques".

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Selon le procureur, la victime était "était la seule personne de ce lycée, de ses connaissances, avec laquelle il pouvait avoir un dialogue, qu’il estimait, lui, être de qualité. Ce n’est pas un hasard qu’il s’en prend à elle". L'adolescent mis en cause lui a donné "57 coups de couteau". Selon les résultats de l'autopsie, la plupart de ses coups sont portés sur "le haut du corps, le crâne, dans la gorge".

Un message suicidaire écrit dans les toilettes avant son passage à l'acte

Ce "jeune décrit par tout le monde comme étant extrêmement solitaire" avait "peu d’amis, voire pas du tout, peu de dialogue". Sa mère, inquiète, l'avait mené à "rencontrer des personnels éducatifs de la maison des adolescents de Nantes", qu'il a "rencontré à six reprises".

Le procureur de la République a décrit un "jeune à l’évidence suicidaire" en référence à une phrase écrite sur les murs des toilettes avant son attaque : "Je souhaite qu'on me tranche la gorge". Ses parents sont divorcés. Il "entretenait d'excellentes relations" avec sa mère qui l'élevait, mais avait des contacts "moins fréquents et plus difficiles avec son père".