Attaque au couteau à Arras : «horreur», «effroi», «dégoût»... Les réactions de la classe politique

Une minute de silence a été observée à l'Assemblée.
Une minute de silence a été observée à l'Assemblée. © XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Ce vendredi matin aux alentours de 11h, un individu fiché S, d'origine tchétchène a mortellement poignardé un enseignant dans un lycée d'Arras dans le Pas-de-Calais. Trois autres personnes ont été blessées. L'ensemble de la classe politique a dénoncé, de façon unanime, l'agression.

L'horreur s'est emparée du lycée Gambetta d'Arras ce vendredi matin. Aux alentours de 11h, un individu armé d'un couteau a fait irruption dans l'établissement où il a mortellement poignardé un enseignant, fait trois blessés avant d'être interpellé par les forces de l'ordre. D'origine tchétchène, âgé de 20 ans et fiché S, il aurait crié "Allah u Akbar" au moment de son passage à l'acte. Son frère, ainsi qu'un autre individu, tous deux fichés S, ont également été interpellés. La classe politique a dénoncé de façon unanime l'agression et les députés de l'Assemblée nationale, où s'est tenue une minute de silence, ont suspendu leurs travaux pour exprimer leur solidarité avec la communauté éducative et les victimes. Emmanuel Macron s'est rendu sur place.

Les Républicains demandent à Macron "d'activer l'état d'urgence" 

Le patron de LR Eric Ciotti a demandé vendredi au chef de l'État "d'activer l'état d'urgence" appelé à une "mobilisation la plus forte possible" en employant les réservistes de la police et de la gendarmerie. "N'attendons pas que la France soit touchée plus durement, il faut agir de façon préventive", a-t-il affirmé dans un communiqué où il appelle le gouvernement à "ne plus trembler face à l'islamisme et à l'immigration de masse".

"Je demande également de relever les effectifs des forces sentinelles au niveau le plus haut, comme ce fut le cas après les attentats du Bataclan et de Nice", a ajouté le président des Républicains, rappelant que leurs effectifs avaient alors été portés à "10.000 hommes contre 3.000 aujourd'hui". "Le combat contre le terrorisme doit rassembler toutes les forces et toutes les énergies de notre pays", a-t-il prévenu, présentant ses condoléances à "la famille et aux proches" du professeur tué.

"Nous n'en avons pas fini avec le terrorisme" 

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, a, lui aussi, exprimé sa colère. "Trois ans après l'ignoble assassinat terroriste de Samuel Paty, de nouveau une attaque meurtrière contre des professeurs. Effroi et dégoût", écrit-il sur X (anciennement Twitter). Reprenant le terme "effroi", le patron du PS, Olivier Faure, estime, de son côté, que "nous n'en avons pas fini avec le terrorisme". 

Pour la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), "l'horreur vient de frapper". Un enseignant a été "lâchement assassiné", a dénoncé son homologue du Sénat Gérard Larcher (LR). "Le combat contre l'islamisme et ses complices doit être la priorité n°1", a jugé Bruno Retailleau (LR)."Tout doit être mis en œuvre pour éradiquer l'islamisme, ses soldats et ses relais", a insisté Jordan Bardella (RN). "À Arras, le djihad vient de frapper", a dénoncé Eric Zemmour (Reconquête). 

Fabien Roussel (PCF) a appelé à "l'union de toute la nation contre le terrorisme". "La République est aux côtés de ses enseignants", a assuré l'écologiste Cyrielle Chatelain. "Elle doit être impitoyable avec ses ennemis", a ajouté Stéphane Séjourné (Renaissance). "Soutien aux enseignants et aux élèves", a renchéri la maire de Lille Martine Aubry (PS).