Assassinat de Mourmelon : le deuxième suspect reste en détention provisoire "à sa demande"

Kevin avait été tué en 2018 à Mourmelon.
Kevin avait été tué en 2018 à Mourmelon. © AFP
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avec AFP
Alors que les deux jeunes poursuivis pour l'assassinat de Kevin à Mourmelon en 2017 pouvaient bénéficier d'un vice de procédure, l'un d'entre eux a demandé à rester incarcéré.

Le jeune homme poursuivi pour l'assassinat d'un adolescent en juin 2018 à Mourmelon le Grand (Marne) reste en détention provisoire "à sa demande", au regard de "la gravité des faits", contrairement à une autre suspecte libérée jeudi, a indiqué vendredi son avocat. 

"Je ne mérite plus la liberté"

Le mis en cause, A., n'a pas souhaité profiter du vice de procédure qui a permis jeudi la libération de détention provisoire de O., jeune femme suspectée d'être l'instigatrice de l'assassinat de Kevin, poignardé à mort dans un parc de Mourmelon-le-Grand. Cette semaine, alors qu'avait lieu une audience visant à prolonger la détention provisoire des deux suspects devant le juge des libertés et de la détention (JLD), les avocats de la défense n'ont pas eu accès à l'intégralité du dossier d'instruction - ce qui est contraire à la procédure - et ont donc demandé la remise en liberté de O. La jeune femme reste toutefois sous contrôle judiciaire avec interdiction notamment de quitter le département du Nord. 

De son côté, "A. m'a demandé de renoncer à la nullité de procédure et à sa libération de détention provisoire au regard de la gravité des faits et de la mort d'un jeune homme de 17 ans", explique son avocat Me Mourad Benkoussa dans un communiqué transmis à l'AFP vendredi. "Il reste en détention où il poursuit ses soins psychologiques pour comprendre son passage à l'acte. Il considère que c'est normal de rester en prison car les faits méritent d'être punis", ajoute l'avocat rémois. Il cite quelques mots de A., écrits dans une lettre à son intention: "Il faut que je mérite la liberté et à l'heure actuelle je ne la mérite plus et c'est ce qui me semble le plus juste pour les proches de la victime".