Aix-en-Provence : trois adolescents incarcérés après l'assassinat d'un garçon de 17 ans

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avec AFP
La victime a succombé à huit coups d'arme blanche. L'un des deux auteurs présumés pensait avoir été dénoncé par le jeune homme dans le cadre d'une enquête pour vol de scooter. 

Deux garçons et une fille mineurs ont été mis en examen, respectivement pour assassinat et complicité d’assassinat, mardi dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un adolescent de 17 ans tué samedi de plusieurs coups de couteau, a-t-on appris auprès du parquet d'Aix-en-Provence.

Huit coups d'arme blanche. "Tous les éléments mis bout à bout montrent une volonté homicide", a indiqué le procureur d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal, précisant que l'autopsie a révélé que la victime, âgée de 17 ans, avait succombé à huit coups d'arme blanche "dont plusieurs sur des organes vitaux". Les trois adolescents, qui ont été incarcérés mardi soir dans différents établissements pénitentiaires pour mineurs de la région, avaient fomenté un véritable guet-apens. Un quatrième mineur a été interpellé lundi après-midi et mis en examen également pour complicité, mais laissé libre sous contrôle judiciaire. Son rôle semble se borner à la fourniture des armes, a-t-on précisé.

Un règlement de comptes. L'un des deux auteurs présumés des coups mortels pensait avoir été dénoncé par Souley, la victime, dans le cadre d'une enquête pour vol et recel de scooter, dans laquelle le jeune Souley, lui aussi mis en cause, avait été entendu par la police. Samedi, la jeune fille, âgés de 15 ans, avait donné rendez-vous à Souley dans un stade des Milles, une petite commune proche d'Aix-en-Provence. A son arrivée, les deux garçons de 17 ans, "lui sont tombés dessus à bras raccourcis", a souligné la magistrate, lui donnant des coups de bâton pour l'un et de couteau pour l'autre. Souley a tenté de s'enfuir en vain.

La brigade criminelle de la Sûreté départementale des Bouche-du-Rhône, a rapidement remonté la piste qui menait aux trois protagonistes "grâce à un certain nombre d'éléments techniques, de téléphonie mobile et des témoignages", a encore indiqué Dominique Moyal. Jeudi, une marche blanche est organisée par la municipalité de Ventraben, d'où était originaire la famille de la victime.