Affaire Grégory : "On n'a rien à se reprocher" assurent les époux Jacob

Le meurtre du petit Gregory, survenu en 1984, n'est toujours pas élucidé.
Le meurtre du petit Gregory, survenu en 1984, n'est toujours pas élucidé. © Netflix France
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avec AFP
Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante du petit Grégory Villemin, assassiné en 1984, ont assuré dans un entretien publié samedi n'avoir "rien à se reprocher" dans cette affaire, dont l'enquête a récemment connu de nouveaux développements.

"On n'a rien à se reprocher. On n'a rien à voir avec tout ça", a déclaré Jacqueline Jacob dans une interview accordée avec son mari à Vosges Matin et L'Est Républicain, présentée comme la première prise de parole publique du couple depuis le début de l'affaire Gregory, il y a plus de 36 ans. Soupçonnés d'êtres les "corbeaux", les auteurs de lettres anonymes d'insultes et de menaces et d'une lettre de revendication du crime envoyées à la famille Villemin, les époux avaient été mis en examen en juin 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Ces mises en examen avaient finalement été annulées en mai 2018 pour des raisons de procédure.

 

"Jamais je n'ai écrit une lettre", s'est défendue Jacqueline Jacob. "La pire des choses est d'être accusé de quelque chose que l'on n'a pas fait", a renchéri son mari. Le mois dernier, Le Parisien/Aujourd'hui en France avait révélé qu'un nouveau rapport de stylométrie, technique qui permet d'identifier l'auteur d'un texte d'après son style d'écriture, "incrimine un suspect". "On n'a pas à être inquiets s'ils font bien leur travail. Je n'ai jamais écrit", a réagi Jacqueline Jacob, interrogée sur cette nouvelle expertise.

Leur nom "jeté en pâture"

Les deux époux ont expliqué leur offensive médiatique, qui les a amenés à s'exprimer également dans les colonnes du Nouveau détective et devant les caméras de BFMTV, par leur volonté de "dire stop", déplorant d'apparaître "tous les jours sur le journal" et de voir leur nom "jeté en pâture".

Alors que la Cour d'appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, a accepté mercredi de nouvelles expertises génétiques, conformément aux vœux formulés par les époux Villemin, les Jacob ont affirmé avoir "confiance" en la justice, tout en soulignant qu'"il ne faut pas qu'elle tire sur la mauvaise ambulance".