Affaire Grégory : Jean-Marie Villemin a été reçu par le juge d'instruction à Dijon

Les grand-parents ont été relâchés mercredi soir, après avoir été entendus.
Les grand-parents ont été relâchés mercredi soir, après avoir été entendus. © Patrick HERTZOG / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Depuis mercredi matin, trois membres de la famille Villemin sont entendus sous le régime de la garde à vue.

Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, a été reçu mercredi par le juge d'instruction chargé de l'enquête sur la mort du petit garçon en octobre 1984.

Trois gardés à vue. "Le juge d'instruction a reçu à Dijon Jean-Marie Villemin mercredi après-midi pour aborder avec lui le dossier", ont expliqué des sources proches du dossier. Depuis mercredi matin, trois membres de la famille Villemin - l'oncle, la tante et la belle-soeur de Jean-Marie Villemin - sont entendus en garde à vue par les gendarmes de la Section de recherche de Dijon.

La grand-mère du petit garçon, Monique Villemin, dont l'état de santé n'est pas compatible avec le régime de la garde à vue, et le grand-père Albert Villemin, ont eux été entendus en tant que témoins, avant d'être relâchés dans la soirée mercredi.

Des incertitudes sur l'emploi du temps. Au cours des investigations, les enquêteurs se sont notamment penchés sur un mystérieux "corbeau" ayant revendiqué le meurtre de l'enfant en invoquant une "vengeance", en particulier dans une lettre postée apparemment avant la découverte du corps. Marcel Jacob avait notamment été soupçonné d'être le corbeau, de même que son épouse, désignée par des expertises graphologiques. L'incertitude planait sur son emploi du temps au moment du meurtre. Mais il n'a jamais été inquiété judiciairement.

"Travail colossal des gendarmes". Ces interpellations relancent l'une des affaires les plus énigmatiques de l'histoire criminelle depuis la découverte du cadavre de Grégory Villemin, quatre ans, au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides de la Vologne. "Mes sentiments et les sentiments de Christine et Jean-Marie (Villemin, ndlr) qui étaient assis à mes côtés aujourd'hui dans le bureau de la présidente de la chambre d'instruction, hé bien nous éprouvons beaucoup de satisfaction et je dirais même d'admiration pour le travail colossal réalisé par les gendarmes", avait déclaré mercredi à Dijon l'avocat du couple, Me Thierry Moser.