À Tarbes, un temple maçonnique dégradé en marge de la manifestation des "gilets jaunes"

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avec AFP
Des "gilets jaunes" se sont introduits dans la nuit de samedi à dimanche dans un temple maçonnique de Tarbes, a indiqué le parquet de la ville. 

Une enquête judiciaire a été ouverte suite à des dégradations dans un temple maçonnique du centre de Tarbes dans lesquels des "gilets jaunes" s'étaient introduits au cours de la nuit de samedi à dimanche, a indiqué dimanche le parquet de la ville.

Selon La Dépêche du Midi, qui a révélé l'affaire, vers minuit "alors qu'il ne restait qu'une petite centaine de "gilets jaunes" dans le centre-ville", un individu masqué a arraché l'interphone de la loge maçonnique du Grand Orient de France, avant de s'introduire dans le bâtiment dont il a ouvert le portail. "Plusieurs personnes se sont engouffrées dans les lieux dans un bruit de vitres brisées pour un saccage qui aura duré seulement quelques minutes", rapporte encore le quotidien régional.

Castaner a réagi dans un tweet. "Après les juifs, les francs-maçons... Quand la bêtise rivalise avec l'intolérance la plus crasse", a réagi dimanche dans un tweet le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui a salué "l'intervention rapide de la @PoliceNationale qui a mis fin aux exactions de ces individus qui n'ont d'autre projet que la haine".

Les Francs-Maçons appellent à combattre ce qui "érode le pacte social". De son côté, la Grande Loge Mixte de France déplore, dans un communiqué de presse, des "actes inqualifiables (qui) s'inscrivent dans un contexte de déferlement de menaces et propos haineux à l'encontre des francs-maçons". "Le combat doit être encore plus ardent contre tout ce qui contribue à éroder le pacte social : remise en cause des valeurs et des principes républicains, régressions sociales, précarité, repli sur soi et dérives communautaristes", poursuit le texte de cette loge mixte créée en 1982 avec le soutien du Grand Orient de France.

Sur une vidéo, mise en ligne sur le site de La Dépêche du Midi, l'on peut voir des meubles renversés et quelques objets maçonniques dégradés alors que des policiers pratiquent les premières constatations.