Une affaire Youn, deux versions

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Les faits racontés par l'humoriste ne sont pas tout à fait ceux du procès-verbal de son audition.

"J'ai été traité comme Mesrine" s'insurge Michael Youn. Lui-même décrit comme un homme "agité" et injurieux, par la police. Les versions de l'arrestation de l'humoriste, lundi soir à Paris, divergent sensiblement, au vu du procès-verbal publié sur le blog de Jean-Marc Morandini.

Mardi matin, après une nuit agitée, Michaël Youn avait réagi à cet incident sur l'antenne d'Europe 1."Je n’ai absolument pas violenté un policier", avait-il affirmé. Dans le procès verbal, on peut lire que le comédien a fait "semblant de donner des coups de pieds dans le véhicule de police" avant de "saisir la portière ouverte de la voiture et la claquer violemment, blessant le policier qui tenait le montant."

Insultes, étranglement et plaintes

Le procès verbal fait par ailleurs la liste des insultes que Michaël Youn aurait proférées à l'encontre des policiers : "bons à rien", "bande d'enculés", "minables" ou encore "bande de cons". Selon le document, il aurait reconnu ces faits avant de se rétracter partiellement.

Si la fin du procès verbal mentionne l'étranglement sur la porte d'un ascenseur, les policiers n'ont pas noté la violence de l'arrestation. "L'intéressé (...) était menotté avec difficulté", peut-on lire. "Je me suis retrouvé la face contre la grille de l'immeuble (...) un genou contre la colonne vertébrale avant qu'on me cogne la tête contre le capot de la voiture", a, de son côté, raconté Michaël Youn.

Le comédien a porté plainte mardi auprès de l'Inspection générale des services (IGS, la "police des polices") pour "violences illégitimes ayant entraîné une interruption temporaire de travail". Selon le site du Point, les policiers ont également déposé plainte pour "outrages" et "violences". Les deux gardiens de la paix ont par ailleurs respectivement obtenu 3 et 5 jours d'ITT (interruption temporaire de travail).