Un étrange double suicide dans le Gers

Une femme et l'homme qui l'hébergeait ont été retrouvés inanimés vendredi dernier dans cet immeuble de Fleurance, dans le Gers. Ils auraient ingurgité du Destop.
Une femme et l'homme qui l'hébergeait ont été retrouvés inanimés vendredi dernier dans cet immeuble de Fleurance, dans le Gers. Ils auraient ingurgité du Destop. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul , modifié à
Une femme a été retrouvée morte et un homme inconscient. Ils auraient ingurgité du Destop.

Une coiffeuse âgée de 54 ans, et l'homme qui l'hébergeait depuis plusieurs mois, ont été retrouvés inanimés vendredi dernier à Fleurance, dans le Gers. Couchée sur un lit, la femme était sans vie et l’homme, âgé de 56 ans, gisait sur le sol, dans le coma.

Une bouteille de Destop se trouvait près des deux corps. Selon le médecin légiste, les deux individus auraient ingurgité ce déboucheur surpuissant et hautement toxique. Mais, initialement privilégiée, la thèse du double suicide semble désormais moins certaine.

Un départ précipité

Plusieurs zones d'ombres apparaissent en effet dans ce dossier. Jeudi dernier, Geneviève Montès  devait participer dans la soirée à l’anniversaire de son petit-fils. Pour une raison inconnue, elle avait quitté précipitamment, vers midi, son salon de coiffure de l’Isle-Jourdain, selon les informations du journal Sud Ouest. Elle aurait notamment laissé sur place son ordinateur allumé et n’aurait pas fermé la porte à clé.

En difficulté financière, Geneviève Montès était hébergée gratuitement, depuis plusieurs mois, chez l’homme retrouvé inconscient à ses côtés. Ses proches sont unanimes pour préciser qu’elle ne formait pas un couple avec lui. "Elle comptait d'ailleurs quitter cette habitation très prochainement", a précisé le fils de la victime au quotidien régional.

La victime "n’était pas suicidaire", selon ses proches

Pour les proches de Geneviève Montès , la quinquagénaire n'était pas suicidaire. Selon sa belle-fille, il s’agirait plutôt d’un "crime passionnel", comme elle l’a expliqué au quotidien La Dépêche du Midi. "Ma belle-mère avait un copain à Montauban depuis peu. Un copain qui aurait reçu des textos anonymes disant, en gros,’ je vais me charger du problème’ ", a indiqué cette jeune femme.

De leurs côtés, les gendarmes restent muets. "On ne communique pas sur une affaire criminelle", auraient ainsi répondu les gendarmes à nos confrères de Sud Ouest. Un élément qui pourrait confirmer la nouvelle tournure prise par cette affaire.

Reste que le témoin capital, l’homme dans le coma, n’a lui pas pu être entendu par les enquêteurs. Entre la vie et la mort, il est l’hospitalisé à Toulouse. Les résultats de l’autopsie de la victime, qui devraient être connus mercredi, pourraient apporter quelques éléments de réponse à cette affaire.