Tué sur l’A31 : une exécution ?

Les enquêteurs s'orientent vers la piste d'une exécution après la mort d'un touriste belge le 19 juillet dernier sur une aire de repos de l'A31.
Les enquêteurs s'orientent vers la piste d'une exécution après la mort d'un touriste belge le 19 juillet dernier sur une aire de repos de l'A31. © MAXPPP
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Un homme criblé de balles avait été retrouvé sur une aire d’autoroute le 19 juillet dernier.

L'enquête progresse lentement sur le meurtre d'un touriste belge, tué le 19 juillet dernier sur une aire de repos de l'autoroute A31 en Lorraine. Après les premiers résultats d'autopsie, les enquêteurs s'orientent cependant vers la piste d'une exécution, selon les informations données lundi par le procureur de la République en charge du dossier.

Le corps de Xavier Baligant, 28 ans, présentait après les faits quatre impacts de balles, dont deux mortels, à l'abdomen et à la tête. Deux autres plaies ont été identifiées sur chacune de ses mains. "Il a pu y avoir entre deux et quatre projectiles tirés: il est possible que M. Baligant ait effectué un geste de protection avec ses mains, la balle les aurait alors traversées avant d'atteindre la tête ou l'abdomen", a précisé lundi Raymond Morey, le procureur de Nancy.

"Une intention criminelle", selon le procureur de Nancy

Le magistrat a évoqué "une arme puissante", sans se prononcer davantage, dans l'attente des conclusions des expertises balistiques. "Il résulte que le ou les auteurs ont agi avec une intention criminelle", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'il s'agissait bien d'une exécution.

Le soir du drame, Xavier Baligant revenait de ses vacances dans un camping en Ardèche. Salarié d'un groupe pharmaceutique international, supposé sans histoire, divorcé et célibataire, il rentrait chez lui à Nivelles, en Belgique. Un employé de la société d'autoroute, qui se trouvait sur l'aire située en face, avait été alerté par "une détonation" et s'était immédiatement rendu sur place, avant d'appeler les secours.

"Plusieurs pistes sérieuses"

Le mobile du meurtre demeure inconnu, seule la piste du crime crapuleux ayant pu être exclue. "La victime n'a pas été dépouillée, on a retrouvé sa sacoche et son téléphone portable", a précisé le procureur de Nancy.

La famille de la victime a quant à elle été reçue lundi par la juge d'instruction en charge de l'affaire, à Nancy. Son avocat, Me Christian Dalne, a évoqué "plusieurs pistes sérieuses", dans un dossier "difficile, dans lequel on met du temps et des moyens".