Policière tuée: le commando sera-t-il jugé?

Un avocat de l'un des suspects réclame l'annulation de la procédure.
Un avocat de l'un des suspects réclame l'annulation de la procédure. © MAXPPP
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et Guillaume Biet , modifié à
- Un avocat des suspects réclame l’annulation de la procédure après des irrégularités.

L’affaire Aurélie Fouquet, cette policière municipale de 26 ans, tuée à Villiers-sur-Marne en mai 2010, pourrait être annulée. Après la mort de la jeune femme lors d'une fusillade près de l'autoroute A4, neuf suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Mais aujourd'hui, l'enquête est menacée par un de leurs avocats, qui réclame l'annulation de toute la procédure, à cause de plusieurs irrégularités, selon les informations d’Europe 1.

Au cœur de l’affaire, une balise GPS, qui avait été placée par les policiers de la BRB sous un fourgon suspect garé près du bois de Vincennes, deux jours avant la fusillade mortelle. C’est ce véhicule, volé, qui avait servi aux malfaiteurs pour cacher leurs armes. Grâce à cette balise, les policiers ont pu arrêter très vite une partie des membres présumés du commando.

Un faux PV

Problème, les policiers n’avaient pas le droit d’utiliser la balise en question. Pour éviter d’en parler dans la procédure, ils ont rédigé un faux PV : c’est pourquoi l’avocat d’un des suspects estime que ces irrégularités dès le début de l’enquête doivent entraîner l’annulation de tout le reste de la procédure.

Pour l’avocat d’Aurélie Fouquet, c’est tout simplement inimaginable. "La présence de cette balise n’a absolument aucun effet sur la validité de la procédure ni sur la validité de l’enquête, le travail de la police a été bien fait. Grâce à eux, on a permis interpellation d’auteurs assez vite, avec les armes à la main", affirme-t-il au micro d’Europe 1. Et de conclure : "pour moi cette balise est un non-événement".

Pourtant c’est bien l’annulation de la procédure que tentera d’obtenir tout à l’heure l’avocat d’un des neuf suspects mis en examen dans cette affaire. La requête déposée par cet avocat sera examinée vendredi après-midi devant la Chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de Paris.