Narcotrafic et exactions : la ville de Nîmes instaure un couvre-feu pour les moins de 16 ans
Plusieurs secteurs de Nîmes ont été témoins de violences, en lien avec le trafic de drogue. Jeudi, certains dealers ont même directement menacé sur différentes plateformes la population de fusillades, plongeant les habitants et les autorités dans la plus grande inquiétude. Dans certains quartiers, le maire a décidé d'instaurer un couvre-feu.
Un climat de terreur s'installe progressivement à Nîmes. Alors qu'une guerre fait rage entre réseaux de stupéfiants, certains quartiers de la ville se retrouvent sous haute tension. Il y a d'abord eu cette exécution d'un jeune homme de 19 ans, diffusée sur les réseaux sociaux en début de semaine.
Jeudi, certains dealers ont même directement menacé, sur les réseaux sociaux, la population de fusillades, plongeant les habitants et les autorités dans la plus grande inquiétude. À tel point que la mairie de Nîmes a décidé ce vendredi soir d'instaurer un couvre feu pour les moins de 16 ans dans certains quartiers de la ville.
"Ils font ce qu'ils veulent"
Ce couvre-feu entrera en vigueur dès lundi, entre 21 heures et 6 heures du matin, pour une période d'au moins 15 jours selon la mairie. La mesure s'appliquera en réalité pour six quartiers prioritaires de la ville, dont celui de Pissevin, où depuis plusieurs mois, des groupes de narcotrafiquants se livraient une guerre sans merci, comme l'explique Mélissa Gil, représentante du syndicat Alliance Police dans le Gard.
"Ça monte crescendo ! En plus, ils prennent tout par vidéo, toutes les fusillades sont sur les réseaux sociaux, ils vont dans les quartiers, ils tirent sur n'importe qui, et du coup ça fait des dommages collatéraux... En fait ils font ce qu'ils veulent", s'agace-t-elle.
Menace de fusillades
Un climat plus que tendu, d'autant que jeudi, un groupe de narcotrafiquants a publié un message sur les réseaux sociaux pour menacer la population. "Faites attention à vous, gardez vos gosses en sécurité. Chaque personne qui croise nos hommes en noir sera criblée de balles", pouvait-on lire. Les trafiquants vont même jusqu'à assurer qu'ils s'en prendront à des enfants de 5 ans si nécessaire.
La situation semble donc urgente et ce bien au-delà de Pissevin, dans le quartier de Mas de Mingue, des agents municipaux venus vider les ordures se sont vus refuser l'entrée de la zone jeudi par deux hommes, cagoulés et armés de Kalachnikov.