Orléans : le preneur d'otage s'est rendu

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avec AFP , modifié à
Il s'est rendu aux policiers. Son otage, employé de la communauté d'agglomération, est indemne.

L'homme armé qui avait fait irruption vendredi en fin de matinée dans les locaux de la communauté d'agglomération d'Orléans, prenant un employé en otage, s'est rendu en fin d'après-midi. Il a capitulé face à la dizaine d'hommes de l'unité d'élite du Raid, qui avaient pris position autour des bâtiments vers 15 heures. La victime est totalement indemne, et aucun coup de feu n'a été tiré.

Le quartier avait été bouclé. Le préfet, le maire d'Orléans et le directeur de la police départementale s'étaient également rendus sur place. Un négociateur du Raid était entré en contact téléphonique avec le preneur d'otage, âgé d'une soixantaine d'années, en fin d'après-midi, a-t-on appris de source policière. Le forcené s'était retranché seul dans un bureau avec son otage, qu'il tenait en respect avec une arme à feu à long canon.

"Prendre sa revanche"

L'homme, un ancien militant socialiste passé ensuite à droite, s'est présenté à l'accueil de la Communauté d'agglomération, en centre-ville, en fin de matinée. Cet ancien plombier, vivant aujourd'hui du revenu de Solidarité active (RSA), avait donné rendez-vous en milieu de matinée au directeur de la voirie de l'agglomération. Mais le directeur n'ayant pas voulu le recevoir, il est monté au deuxième étage du bâtiment, a sorti son arme et il a pris un autre employé en otage avant de s'enfermer dans un bureau, selon un journaliste de La République du Centre. "Il a expliqué qu'il voulait prendre une revanche sur tout le monde politique local qui l'a méprisé depuis une vingtaine d'années", a-t-il indiqué.

L'homme avait prévenu son entourage qu'il voulait "faire du buzz". Selon un de ses voisins, Mohamed Jouad avait exprimé son intention de prendre en otage un employé de l'agglomération qui faisait selon lui courir des rumeurs à son encontre. Il souhaitait le retenir en otage dans le bureau du président de l'agglomération Charles-Eric Lemaignen (UMP), mais sans séquestrer le président lui-même.

"Un peu parano"

Le forcené, un homme "un peu parano" aux revendications confuses, se dit selon un voisin victime d'injustices diverses de la part de la municipalité, notamment d'ordre financier et immobilier, et voulait attirer l'attention sur son cas par ce geste. "C'est quelqu'un de gentil, mais c'est quelqu'un qui est déterminé", a témoigné le voisin. "Il voulait faire un coup médiatique".