Nouvelle mort troublante à l’hôpital Sainte-Périne

L’hôpital Sainte-Périne, dans le XVIe arrondissement de Paris, où une patiente a été retrouvée morte dans sa chambre.
L’hôpital Sainte-Périne, dans le XVIe arrondissement de Paris, où une patiente a été retrouvée morte dans sa chambre. © Capture Google street view
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Frédéric Frangeul et Guillaume Biet , modifié à
Une patiente a été retrouvée morte dans sa chambre, étranglée par sa ceinture de contention.

Sans vie au pied de son lit. L’hôpital gériatrique Sainte-Périne, à Paris, est de nouveau le théâtre d'un drame. Lola, une septuagénaire soignée pour des problèmes de démence sénile a été retrouvée morte au pied de son lit mercredi soir, étranglée par la ceinture de contention qui était censée la retenir, selon une information du Parisien. La fille de la victime va porter plainte. En janvier dernier, une enquête interne avait déjà été lancée janvier après le décès d'une nonagénaire dans le parc de l'établissement. Un drame qui avait provoqué une vaste polémique sur les conditions d’accueil dans cet établissement.

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Le corps a été déplacé. C'est un membre du personnel soignant qui a découvert, à 5h30 mercredi, le corps sans vie de Lola, âgée de 76 ans. Quand les policiers sont arrivés sur place, la vieille dame était allongée sur son lit, portant uniquement des marques de strangulation autour du cou, selon les informations recueillies par Europe 1. Une enquête, confiée conjointement au commissariat du 16e arrondissement de Paris et à la Police judiciaire, a été ouverte pour comprendre les circonstances du décès. L'autopsie du corps de la défunte va être pratiquée jeudi.

Une enquête interne lancée. La mort de Lola va faire "l'objet d'une enquête interne diligentée par l'AP-HP pour comprendre les causes de ce dramatique évènement et en tirer les enseignements nécessaires", a fait savoir communiqué l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui regroupe 37 hôpitaux. L’enquête devra notamment déterminer s’il y a eu défaut de surveillance de la part de l’équipe médicale, et ce alors que la chambre de la septuagénaire se trouvait face au local de garde de l’établissement. "Cela veut dire qu’elle n’a pas été bien protégée ni surveillée. C’est affligeant", a confié Nathalie, la fille de la septuagénaire, au Parisien.

Le manque d'effectif pointé du doigt. Du côté de la CGT, on ne comprend pas comment l'Ap-HP n'a pas intégré le problème du manque de personnel à l'hôpital Sainte-Périne. "On dénonce l'insuffisance de personnel au chevet des malades, tant au niveau encadrement qu'au niveau infirmiers et aide-soignants", déplore une déléguée syndicale au micro d'Europe 1. "On a, à Sainte-Périne, le plus faible ratio d'effectifs : il y une infirmière pour 70 malades et 1,5 aide-soignante pour 35 malades", explique-t-elle. Selon cette syndicaliste, "on n'est pas capable de prendre en charge autant de malades, et on n'est pas écoutés".