Mort de Lee Zeitouni : le chauffard incarcéré

Lee Zeitouni est morte à Tel Aviv après avoir été heurtée par un 4X4.
Lee Zeitouni est morte à Tel Aviv après avoir été heurtée par un 4X4. © REUTERS
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Damien Brunon avec AFP , modifié à
Mis en examen en septembre 2013, il devait payer une caution de 200.000 euros dont il ne s'est pas acquittée.

Éric Robic, le conducteur du véhicule qui a mortellement fauché la jeune Israélienne Lee Zeitouni à Tel Aviv en 2011, avant de fuir en France, a été placé en détention provisoire jeudi pour non paiement de sa caution selon une source judiciaire. Cette affaire avait suscité une très vive émotion en Israël, où l'opinion publique réclamait l'extradition du chauffard et de son passager, Claude Khayat. Mais la France n'extrade pas ses ressortissants hors de l'Union européenne.

En examen depuis septembre 2013. L'émotion avait été d'autant plus forte que les suspects avaient pris la fuite à bord de leur 4X4 après l'accident, le 16 septembre 2011. Après l'ouverture d'une information judiciaire en juillet 2012 à Paris, Éric Robic avait été mis en examen en septembre 2013 pour homicide involontaire aggravé et non-assistance à personne en péril. Son contrôle judiciaire prévoyait alors une interdiction de quitter la France et de conduire, ainsi qu'une caution de 200.000 euros.

Jeudi, un juge des libertés et de la détention a décidé de révoquer son contrôle judiciaire, entraînant son placement en détention provisoire, au motif qu'il n'a pas payé les échéances prévues par cette caution. Il avait déjà comparu en justice pour cette raison mais n'avait pas été incarcéré.

L'avocate de Eric Robic, Me Françoise Cotta, n'a pas souhaité réagir. De son côté, l'avocat de la famille Zeitouni, Me Gilles-William Goldnadel, s'est déclaré "pas étonné" par l'information, "vu qu'il n'a payé qu'une partie de sa caution et pas de sa propre initiative".

Vive émotion en Israël. L'émotion provoquée par cette affaire avait été telle qu'en décembre 2011, Carla Bruni, l'épouse du président français de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait écrit à la famille de la jeune Israélienne pour lui assurer que la France faisait le maximum pour que justice soit faite.Le président de la République lui-même avait évoqué l'affaire lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en février 2012.

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