Maternité d'Orthez : l'anesthésiste souffre d'un problème d'alcool

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
FAITS DIVERS - L'anesthésiste a été mise en examen après le décès d'une patiente, dont la césarienne s'est mal passée.

L'anesthésiste a été mise en examen pour "homicide involontaire aggravé", suite au décès d'une patiente qu'elle avait assisté lors d'un accouchement. La médecin avait été placée en garde à vue mardi.

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"Problème d'alcool pathologique". La médecin de 45 ans souffre d'un "problème d'alcool pathologique" selon le parquet de Pau, qui a requis son placement en détention provisoire. 

La maternité va fermer. Par ailleurs, selon l'Agence de santé régionale (ARS), la procédure de fermeture définitive de la maternité est en cours. Cette fermeture pourrait intervenir dès vendredi, selon des sources judiciaires et médicales. Les autorités sanitaires avait annoncé lundi la fermeture temporaire de la maternité, "au titre du principe de précaution", avait expliqué le directeur de l'ARS Aquitaine, Michel Laforcade.

C'est "odieux". Il est "odieux" de prendre prétexte d'un cas dramatique pour fermer les structures de proximité, a réagi jeudi la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité. "Il y a des erreurs dans les CHU, mais on ne les ferme pas pour autant", a estimé un membre du collectif, Jean-Luc Landas.

"Là, c'est caricatural: fermer une structure sans savoir précisément si c'est une faute d'organisation ou si c'est une faute individuelle, alors que le praticien est en garde à vue, c'est inadmissible", a poursuivi M. Landas.

Les conditions de sécurité sont souvent mises en avant pour fermer les petites structures au motif qu'elles réalisent parfois peu d'actes ou peuvent manquer de personnels. Selon la Coordination, les deux tiers des maternités ont fermé depuis 20 ans.