Marc Machin condamné pour violences et outrage

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avec AFP , modifié à
Cet habitué des prétoires a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris pour outrage et violences après plusieurs altercations survenues dimanche.

Fin 2012, il avait été acquitté après avoir été reconnu deux fois coupable d'un meurtre qu'il n'avait pas commis. Marc Machin a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à 400 euros d'amendes pour outrage et violences après plusieurs altercations survenues dimanche.

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400 euros d'amende et 50 euros de dommages et intérêt. L'homme de 32 ans, habitué des prétoires, était poursuivi pour "violences volontaires", "outrage" et "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique en récidive légale". Après une altercation dans la rue avec son voisin au sujet d'une camionnette qu'il lui avait achetée, Marc Machin a été interpellé dimanche soir, libéré le lendemain avant d'être de nouveau placé en garde à vue mardi matin.

Outre les 400 euros d'amende, le tribunal l'a condamné à verser 50 euros de dommages et intérêt à son voisin. Il devra verser également 200 euros pour le préjudice moral causé à chacun des trois officiers de police à la suite d'insultes. Marc Machin a en revanche été relaxé "au bénéfice du doute" pour les faits de violence avec des policiers survenues au cours de sa garde à vue, dont il est sorti "le visage tuméfié" selon son avocat.

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Il reconnaît "un comportement impulsif". "Je ne suis pas fier de la tournure des évènements", a assuré depuis le box des prévenus Marc Machin, qui reconnaît avoir parfois "un comportement impulsif". Le visage bouffi, l'oeil gauche au beurre noir, Marc Machin, vêtu d'un survêtement aux couleurs du PSG, a évoqué son passé de "petit con, provocateur, arrogant" avant de parler de sa "foi" et des "choses bien" qu'il fait pour son entourage, depuis qu'il a été indemnisé à hauteur de plus de 660.000 euros pour avoir passé près de sept ans en prison pour un meurtre dont il n'était pas l'auteur.

Condamné à tort en 2004 et 2005. Il avait été condamné en 2004 et 2005 pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot en 2001 sur le pont de Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, avant d'être acquitté en 2012, au terme d'un troisième procès. Entre-temps, le véritable auteur du meurtre, David Sagno, s'était constitué prisonnier en mars 2008 et Marc Machin avait été libéré quelques mois plus tard, en octobre 2008.

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"Sans formation et avec le parcours qui est le sien", tout cela "était prévisible", a estimé son avocat Me Louis Balling, plaidant la relaxe. "Cet imbécile, au lieu de tout garder égoïstement, devient généreux" à l'égard du quidam, qui a un "comportement nauséabond", comme ce voisin dont "l'amitié vaut au moins un camion", a-t-il ajouté. Le procureur, qui l'avait estimé coupable des faits de violence à l'égard de son voisin, avait demandé une amende de 350 euros, et s'en était remis à l'appréciation du tribunal pour les autres chefs d'accusation.