L’affaire Jean-Louis Muller

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Fabienne Cosnay , modifié à
Cet ancien médecin a été condamné en appel pour le meurtre mystérieux de sa femme.

En compagnie de Frédéric Michel, correspondant d’Europe 1 à Strasbourg, Café crimes revient sur le procès du docteur Jean-Louis Muller. Rejugé pour le meurtre par balle de sa femme, l'ancien médecin légiste a été condamné en appel à la même peine qu'en première instance : vingt ans de réclusion criminelle.

Une plaie béante à la tête

Retour sur les faits : le soir du 8 novembre 1999, le corps de Brigitte Muller avait été retrouvé au sous-sol du domicile conjugal d'Ingwiller, dans le Bas-Rhin, une plaie béante à la tête et le 357 Magnum de son époux à ses pieds. Le parquet avait décidé de classer l’affaire concluant à la thèse d’un suicide. Les proches de la victime avaient obtenu la réouverture du dossier et son renvoi devant les assises.

Lors de son procès en appel, Jean-Louis Muller a opté pour la stratégie du silence protestant contre le refus de la cour de procéder à une reconstitution des faits. Les avocats du médecin soutiennent en effet que l'homicide est "matériellement impossible" et font valoir les conclusions d'une reconstitution privée selon laquelle la thèse du suicide de Brigitte Muller est la plus vraisemblable.

Un meurtre maquillé en suicide ?

Un scénario rejeté par les parties civiles et l'accusation. Ces dernières estiment que le médecin a utilisé ses connaissances de médecin légiste pour maquiller en suicide un meurtre commis sur fond de climat difficile au sein du couple : au moment du drame, Brigitte venait de rencontrer un autre homme et envisageait de divorcer.