"Je me suis pris une balle perdue"

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avec Jean-Sébastien Soldaïni , modifié à
TÉMOIGNAGE - Jean-Claude Quentin a été blessé samedi lors d’un règlement de comptes en Corse.

Jean-Claude Quentin est maraîcher. Samedi matin, jour de marché, il s’était installé sur la place centrale de Sartène, en Corse. Un lieu très fréquenté qui est devenu le théâtre d’une fusillade meurtrière. "Le premier coup de feu, on a pensé que c’était des gros pétards. Les autres qui ont suivi, tout le monde est parti en courant", raconte Jean-Claude Quentin, rencontré par Europe 1.

Dans ce règlement de comptes qui a fait un mort et un blessé grave, Jean-Claude Quentin a lui aussi été touché. "J’ai entendu un premier coup de feu, je me suis retourné, j’ai juste eu le temps d’attraper mon fils et je me suis pris une balle perdue dans l’épaule droite pour protéger mon fils", précise-t-il.

"On prie pour que ça s’arrête"

Dans la panique, "on prie pour que ça s’arrête le plus rapidement possible".

"J’aurai pu ne plus être parmi vous. Je suis un miraculé", dit aujourd’hui Jean-Claude Quentin.

Depuis 2009, six personnes ont trouvé la mort dans des règlements de comptes dans la région de Sartène. Mais jamais fusillade n’avait eu lieu dans une zone aussi fréquentée, devant autant de témoins. Ce sont des "méthodes colombiennes", a commenté le coordonnateur des services de sécurité intérieure, Gilles Leclair.