Interdits de fleurir le lieu où leur fils est mort

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Noémi Marois , modifié à
MÉMOIRE - Un maire menace d'une contravention des parents qui, à son goût, fleurissent trop le lieu où leur fils a été tué dans un accident de la route.

Ils ne voient pas où est le mal. L'histoire rapportée par Le Journal de Saône-et-Loire touche des parents qui entretiennent un parterre de fleurs à l'endroit où leur fils de 32 ans a trouvé la mort. Ils sont menacés d'une amende de 1.500 à 3.000 euros par le maire de la commune de Saint-Bénigne dans l'Ain. 

En souvenir de leur fils. Dominique et Rachel Bouton ont perdu leur fils, Thierry, tué le 9 novembre 2013 dans un accident de moto. Un véhicule lui avait refusé la priorité. Pour cultiver sa mémoire, ils entretiennent un lieu du souvenir à l'endroit même de sa mort. Il est fleuri par les parents mais aussi par des anonymes. Ils ont aussi créé une association "Faites attention à nos motards"

Des maires mécontents. Mais par un courrier datant du 8 août adressé aux parents, le maire de Saint-Bénigne, Jean-Jacques Willig, a constaté que "le dépôt n’est pas maîtrisé et aucune demande n’a été présentée en mairie". Il a alors prévenu que les souvenirs accumulés sur le site pouvaient être évacués par un employé municipal et a menacé d'une "contravention de 1500 et 3000 euros en cas de récidive".

L'ancien maire, Guy Mortel, avait aussi interpellé Dominique et Rachel Bouton. Le 25 mars, il s'était plaint dans un courrier de l'envahissement de l'accotement de la route départementale. Il s'était dit prêt à tolérer un dépôt mais "discret et limité".

Les parents du défunt, eux, dénoncent des "tracasseries".