Fusillade à Villeurbanne : la piste du règlement de comptes

© MAXPPP
  • Copié
avec Jean-Luc Boujon, à Lyon
Le profil de la victime, un sexagénaire ayant des liens avec le grand banditisme, ainsi que le mode opératoire employé, orientent les enquêteurs sur la piste du milieu.

Une rafale d'arme automatique qui déchire la nuit lyonnaise : un mort et trois blessés dont deux grièvement. Les faits se sont produits lundi soir aux "Quatre as", un bar de Villeurbanne, en banlieue de Lyon. Le profil de la victime, âgée de 62 ans, ainsi que le modus operandi du ou des tireurs présumés poussent les enquêteurs à s'orienter vers la piste d'un règlement de comptes sur fond de grand banditisme.

>> LIRE AUSSI - Villeurbanne : un mort et trois blessés lors d'une fusillade

Le sexagénaire était un "beau mec".  Les enquêteurs penchent vers la piste du grand banditisme pour deux raisons. La première est relative au mode opératoire employé par les tireurs : un ou deux hommes cagoulés qui sortent d'une voiture et font feu à travers la vitrine en direction d'un groupe de clients. Douze impacts de balles ont ainsi été relevés.

La seconde raison est liée au profil de la victime décédée, un certain Charly G., âgé de 62 ans. L'homme n'était pas tout à fait un client ordinaire : il était connu des services de police pour avoir appartenu au grand banditisme dans les années 70-80, notamment pour des faits de braquage, vol avec violence ou encore trafic de stupéfiant.

"Un très gentil garçon". Selon les enquêteurs, c'est bien cet homme qui était la cible de cette fusillade. Pourtant, Jacob, le patron du bar réfute cette version. "C'est un bon ami à moi", a-t-il assuré au micro d'Europe 1. "Il était assis avec moi à table, je jouais aux cartes et on discutait. C'est venu par derrière et il a dû prendre une balle", explique-t-il. Selon Jacob, personne n'avait de raison d'en vouloir à Charly qui "était un très gentil garçon".

Les "4 as", bar sans histoire ou "tripot" ? L'enquête, confiée à la  police judiciaire de Lyon , va notamment s'intéresser de plus près au bar des "Quatre as". Un établissement qui a tout du petit troquet de quartier mais qui, selon différents témoignages, pourrait avoir abrité quotidiennement des jeux d'argent. Une activité qui peut parfois suffir à provoquer un règlement de comptes.