Fin du mystère à la gare de Perpignan ?

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Fannie Rascle (avec agences) , modifié à
En 1997 et 1998, deux jeunes femmes avaient été tuées. L’ADN d’un suspect pourrait parler.

En décembre 1997, le corps de Mokhtaria Chaïb, 19 ans, est découvert atrocement mutilé près de la gare de Perpignan. Six mois plus tard, Marie-Hélène Gonzalès, 22 ans, connaît la même fin tragique, alors qu’elle devait elle aussi se rendre à la gare de Perpignan. Douze ans après, la police croit tenir une piste sérieuse, révèlent mardi Le Midi Libre et L’Indépendant du Midi.

Un même modus operandi

Le nom du principal suspect ? Esteban Reig. Cet Espagnol s’est suicidé en 2002 en prison. Il avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué son colocataire puis découpé en morceaux son corps et l’avoir éviscéré, à Lyon. Les experts parlent de lui comme d’un "psychopathe hors du commun".

Interpol avait lancé au moment de son arrestation une demande de rapprochement avec d’autres crimes qui auraient eu le même modus operandi. C’est-à-dire des "assassinats avec découpage et ablation des parties sexuelles de la victime non élucidés à ce jour et portant sur des personnes des deux sexes".

Des traces ADN réexaminées

Le lien avait d’ailleurs été fait à l’époque avec les affaires de la gare de Perpignan. D’autant que la présence dans la ville d’Esteban Reig au moment des deux meurtres avait été attestée. L’homme avait été interrogé par les enquêteurs. Puis, la piste avait été abandonnée au profit d’autres, qui se sont révélées être depuis des impasses.

Les experts comptent désormais beaucoup sur les progrès de la science pour tenter de faire parler des traces ADN retrouvées sur les scènes de crime à Perpignan. Le procureur de la République de Perpignan a toutefois invité à la prudence, expliquant : "nous ne sommes pas capables pour l'instant de mesurer le poids des soupçons sur cet homme ni même d'être sûrs que les deux meurtres sont le fait d'un seul et même auteur".