En cavale, il nargue la police sur le net

Le film dure une dizaine de minutes.
Le film dure une dizaine de minutes. © CAPTURE D'ECRAN
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avec agences , modifié à
Un délinquant de Besançon en fuite a posté une vidéo intitulée "la liberté n'a pas de prix".

La vidéo, postée sur Youtube, dure plus d'une dizaine de minutes. On peut y voir un jeune homme de 24 ans, à visage découvert, provoquer la police. Or le protagoniste est loin d'être inconnu des forces de l'ordre : le 27 juin dernier, il s'est enfui lors de son transfert au tribunal de Besançon.

"La porte s’est ouverte et voilà"

Dans le film, intitulé "la liberté n'a pas de prix", le fuyard détaille justement, goguenard, les conditions de son évasion : "je suis parti direct, j’ai pas cherché à comprendre. Ils voulaient pas me transférer, j’ai pris mes jambes à mon cou. Je me suis barré du tribunal, la porte s’est ouverte et voilà", explique-t-il.

Le délinquant, poursuivi pour des violences aggravées, va jusqu'à exhiber la paire de menottes qui l’entravait le jour de son évasion. On le voit aussi se lancer dans un rap avec des comparses cagoulés.

Le provocateur, qui ne cherchait apparemment pas à se faire oublier, "a bien été identifié sur cette vidéo", a confirmé Julie Bressand, substitut du procureur de Besançon. "Il y avait déjà une procédure en cours concernant cette évasion et d'autres choses pourront éventuellement lui être reprochées en fonction de ce qui figure sur cette vidéo: il y a notamment quelques outrages, il faut voir s'ils sont adressés à des personnes identifiées", a-t-elle fait savoir.

"Les services de police sont saisis"

La vidéo va t-elle faciliter l'arrestation de l'évadé ? Pas forcément : le lieu du tournage, un appartement privé, n'est pas identifiable. "On verra si on peut utiliser des éléments de cette vidéo pour le retrouver, mais elle a été postée sur YouTube et il sera certainement difficile d'assurer sa traçabilité, je pense qu'il a pris ses précautions. En tout cas les services de police sont saisis", a déclaré Julie Bressand.

Malgré son absence à l'audience du 27 juin, le jeune délinquant a été condamné pour des violences aggravées à un an de prison ferme avec mandat d'arrêt. Son casier judiciaire fait déjà état de multiples condamnations pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, recel, menaces, violences aggravées et trafic de stupéfiant.