Des ordinateurs, des consoles de jeux, des vêtements de marque ou encore des jouets …. Les policiers d'Arpajon ont découvert mercredi matin une caverne d'ali baba. Des dizaines de colis, encore dans leur emballage de la Poste, étaient entreposés dans le garage de la maison d'une salariée de la Poste, habitant la commune de Saint-Germain-lès-Arpajon, dans l'Essonne.
Une affaire familiale
C’est un appel anonyme qui a mis les policiers sur la piste. Mercredi matin, discrètement, les fonctionnaires organisent une planque devant la maison de la suspecte. Le timing est parfait. Une demi-heure plus tard, arrive la factrice dans son camion de livraison. Elle n'a pas de raison particulière de passer chez elle en plein service, sauf pour déposer quelques colis choisis dans le stock du jour au centre de tri. Prise en flagrant délit, la factrice avoue tout.
Sa sœur, âgée de 26 ans, postière elle aussi, est également mise en cause. Elle détournait les objets qu'elle devait livrer pour en garder certains et en revendre d'autres sur internet. Les policiers ont aussi des doutes sur l'implication de leur mère.
Un trafic rodé depuis 2008 ?
Ce trafic semble remonter à 2008, date indiquée sur l'un des cartons saisis. La factrice nie cependant avoir débuté ses activités aussi tôt. Il n'y a d'ailleurs pas eu de signalement particulier de clients mécontents dans le secteur ces dernières années.
Ces deux derniers mois, les réclamations se multipliaient. La Poste avait débuté une enquête interne et engagé une procédure de licenciement contre ces deux employés. Les enquêteurs, eux, cherchent à savoir combien de cartons ont pu être détournés.