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Echirolles : qui sont les suspects ?

Frédéric Frangeul avec Jean-Luc Boujon et AFP - Mis à jour le . 2 min
Echirolles : qui sont les suspects ?
© MAXPPP

Au total, 14 personnes ont été interpellées. Mais aucune n'a encore reconnu les faits.

L’enquête progresse quatre jours après la mort de Sofiane et Kevin dans le quartier de La Villeneuve, à Echirolles, en banlieue grenobloise. L'un des trois hommes encore recherchés après la mort de deux jeunes vendredi dans la banlieue de Grenoble s'est rendu mercredi matin, à l'hôtel de police de Grenoble, selon les informations recueillies par Europe 1. Ce jeune mineur, originaire du quartier de la Villeneuve, a un casier judiciaire plus lourd que les autres, puisqu'il a déjà été condamné pour des vols et des violences.

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Un homme s'était déjà rendu mardi soir au commissariat de Cachan, dans le Val-de-Marne après que douze personnes aient déjà été placées en garde à vue pour "assassinats" mardi. A la suite de ces gardes à vue, deux personnes ont été libérées dans la soirée. Seuls deux suspects, considérés comme "très violents" sont encore recherchés par la police.

"Ils ont dépassé un cap"

Parmi les personnes gardées à vue se trouve une femme. Il s’agit de la mère des deux militaires arrêtés lundi soir et dont la garde à vue a été prolongée mardi. Les autres suspects sont des jeunes hommes parmi lesquels figurent deux mineurs de 17 ans et sept majeurs âgés de 18 à 22 ans. 

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La plupart des personnes interpellées étaient connus des services de police pour des faits mineurs, "des petits vols ou des petites agressions", souligne sur Europe 1 Valérie Mourier, la représentante du syndicat Alliance en Isère. "Là, ils ont dépassé un cap qui montre bien qu’ils se sentent forts et qu’ils se sentent impunis", déplore-t-elle.

Aucun des suspects n'a cependant reconnu les faits en garde à vue. Certains auraient même de solides alibis. "Il n’a rien fait parce qu’il a la mâchoire cassée et le tibia cassé", explique au micro d’Europe 1 le frère d’un homme interpellé. "Il est même en fauteuil roulant, il n’a pas pu bouger pour aller se battre là-bas", assure-t-il.

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Une trentaine de coups 

Un banal regard de travers pourrait être à l'origine du règlement de comptes qui a dégénéré vendredi. Les meurtriers, armés de battes de base-ball, de manches de pioches, de marteaux, de couteaux et d'un pistolet à grenaille, s'en sont pris à Sofiane et Kevin, qui tentaient de protéger deux adolescents et ont succombé à de multiples coups de couteau.

Le procureur a précisé que sept à huit coups de couteau ont été portés contre Kévin et une trentaine contre Sofiane. Mardi matin, pour évoquer les faits, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a parlé de "massacre".