Des internautes mobilisés pour le médecin de Bayonne

Une pétition mise en ligne sur le Web a recueilli plus de 5.000 signatures.
Une pétition mise en ligne sur le Web a recueilli plus de 5.000 signatures. © MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Des soutiens au praticien mis en examen ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux.

Les internautes s’activent. Après la mise en examen vendredi d’un médecin de Bayonne pour "empoisonnement", les réactions ont fleuri sur Internet, notamment sur Facebook, où un groupe de soutien a été créé. Plus de 2.000 personnes ont "aimé" cette page, sur laquelle de nombreux internautes évoquent des cas personnels.

Une internaute affirme ainsi que le médecin "a libéré ces personnes d’une mort lente et douloureuse", et s’interroge : "combien d’années allons-nous encore attendre pour mourir dignement ?". "L’euthanasie devrait être autorisée, tout en étant bien surveillée et réglementée, pour éviter toute dérive", juge un autre qui espère que les actes du médecin "aideront à une prise de conscience, particulièrement auprès des élus".

Pétition en ligne

Une pétition électronique a par ailleurs recueilli plus de 5.000 signatures en deux jours. Les signataires expriment ainsi leur "soutien inconditionnel" au médecin, qui "respecte avant tout le patient, à qui il épargne des souffrances inutiles, et qui lui permet un départ en toute dignité". Et le texte de citer le serment d’Hippocrate, qui appelle à "ne pas prolonger inutilement des souffrances à des personnes condamnées". "Refuser l’euthanasie aussi hypocritement, c’est ne pas respecter la vie", peut-on lire en conclusion du texte.

Un élu s’est même exprimé sur la question sur son blog. Jean-Luc Romero, député UMP, appelle à la prudence sur l'affaire de Bayonne et juge que cette affaire montre "l'urgence d'une loi légalisant l’euthanasie". "Une telle loi est à la fois protectrice du patient qui est le seul à décider s’il veut partir, mais aussi des soignants qui soulagent un mourant à sa demande", écrit-il. Le député juge en outre "scandaleux" que les soignants risquent la cour d’assises. "Nous sommes aujourd’hui dans une impasse", dénonce-t-il.