Crash de l'A320 : "78 ADN distincts" relevés sur les lieux

© Pas moins de 210 gendarmes et 300 sapeurs-pompiers sont sur place (AFP).
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Jean-Sébastien Soldaïni avec , modifié à
L'identification des 150 victimes, au plus près de la zone du crash de l'A320, à Seyne-les-Alpes, progresse. "78 ADN distincts" ont été "isolés" sur les lieux, a annoncé le procureur, dimanche. 

L'une des missions les plus complexes pour les hommes de la gendarmerie engagés sur le site du crash de l'A320 reste aujourd'hui l'identification des corps des victimes. Mais six jours après le drame, ce travail délicat avance. Dimanche, le procureur de Marseille, Brice Robin, a annoncé que les enquêteurs ont "isolé 78 ADN distincts" sur les lieux, qui devront être comparés à ceux des familles des victimes pour identification. Europe 1 vous explique comment ces experts travaillent sur le terrain. 

Des tests dans un laboratoire roulant. C'est dans un laboratoire roulant, un bus spécialement aménagé, que les analyses permettant les identifications s'effectuent. A l'intérieur, les hommes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), exploitent le moindre échantillon prélevé au milieu des débris : des restes de dentition, des os, ou encore des cheveux. Leur défi est avant tout d'identifier et rassembler les restes de chaque victime et leur accoler le nom d'un des 150 passagers afin de rendre le corps aux familles.

Les parents se livrent à des prélèvements ADN. Les proches des victimes participent également activement à ces tests. Après être venus se recueillir sur les lieux du drame jeudi, ceux qui le souhaitaient se sont livrés à un prélèvement ADN. La salive d'un père, d'une mère ou d'un frère permet une identification. D'autres ont pu apporter une brosse à dents ayant appartenu à une victime.

Il n'est donc pas nécessaire de transférer ces échantillons dans les locaux ultra-sophistiqués de l'IRCGN en région parisienne, comme cela avait été le cas lors du crash du vol Air-Algérie au Mali. Tout le travail se fait au plus près des débris, pour aller plus vite, et surtout assurer une meilleure préservation des échantillons qui pourraient être endommagés par un long transport. 

Enfin, l'aménagement d'un chemin, accessible pour des véhicules tout-terrain, est en cours de réalisation et pourrait être terminé d'ici lundi soir, a expliqué dimanche Brice Robin. Cette voie d'accès permettra notamment l'évacuation de grosses pièces de carlingue, difficiles à hélitreuiller.

>> Retrouvez le reportage de Jean-Sébastien Soldaïni à Seyne-les-Alpes :

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