Corse : que vont devenir les migrants ?

© Max PPP
  • Copié
, modifié à
Eric Besson, le ministre de l’Immigration, a promis que leur dossier serait étudié au cas par cas.

Les 124 migrants, découverts vendredi sur une plage corse près de Bonifacio, attendent d’être fixés sur leur sort. Regroupés dans un premier temps dans un gymnase où ils ont été pris en charge par les services de secours, des associations et des médecins, ils pourraient dans les heures à venir être transférés vers le continent et des centres de rétention. Mais la tension semble monter.

Une grève de la faim ? Les migrants "refusent pour l’instant de se nourrir", a indiqué vendredi soir le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, invité d’Europe 1. "J’ai bien peur que les choses se détériorent. J’espère qu’on trouvera rapidement une solution et la solution la plus humaine possible", a-t-il ajouté.

Un transfert vers le continent ? Les autorités étudiaient dès vendredi soir la possibilité de transférer rapidement les migrants vers Marseille dans la mesure où il n'y a pas de centre de rétention administrative en Corse. Une solution dénoncée par le maire de Bonifacio qui demande qu’ils soient hébergés "dans un centre d’accueil et non pas dans un centre de rétention".

Quels engagements ont pris les autorités ? Les migrants "vont être reçus un par un et nous allons étudier leur situation au cas par cas comme nous le faisons systématiquement", a assuré Eric Besson, le ministre de l'Immigration. "La réglementation dit que les personnes qui sont rentrées en séjour irrégulier ont vocation à repartir là d'où elles venaient. Nous devons appliquer la loi en ce domaine", a déclaré de son côté le préfet de Corse-du-Sud.

L’asile politique, une voie possible ? "Il faut aller vers l’asile politique s’il s’avère que ce sont des Kurdes", a insisté vendredi soir Jean-Charles Orsucci. Selon le préfet de Corse-du-Sud, certains migrants disent être des Kurdes de Syrie, d'autres déclarent venir de Tunisie ou du Proche-Orient.

Et sur le plan judiciaire ? "Tous les adultes sont interrogés en tant que témoins", a indiqué le procureur de la République d'Ajaccio Thomas Pison. Une enquête de flagrance pour traite d'êtres humains et aide au séjour irrégulier en bande organisée a été ouverte.