Corbeil-Essonnes : la police se défend

"Aucun lien ne peut être établi entre les blessures de la fillette et un tir policier", affirme la police
"Aucun lien ne peut être établi entre les blessures de la fillette et un tir policier", affirme la police © MaxPPP Laissac Luke
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avec AFP et Guillaume Biet et François Coulon , modifié à
Aucun élément ne permettrait de mettre en cause la police dans les blessures d'une fillette.

La police nie toute responsabilité. Une fillette de neuf ans est dans le coma après avoir été blessée dimanche soir par un projectile lors de violents affrontements entre la police et une trentaine de jeunes du quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes. Ses parents accusent les forces de l'ordre, se disant convaincus qu'elle a été blessée par une balle de lanceurs de balles de défense et non par une pierre.

Deux enquêtes, judiciaire et administrative, sont en cours pour éclaircir les circonstances de cette blessure. "L'IGPN (inspection générale de la police nationale, ndlr) et la sûreté départementale de l'Essonne ont été chargées d'apporter toute la lumière tant sur les circonstances de cette embuscade que sur l'origine des blessures de la fillette", a expliqué au micro d'Europe 1 Pascal Garibian, porte-parole de la Direction générale de la police nationale (DGPN). "En l'état actuel des informations, rien ne permet d'indiquer avec certitude l'origine de la blessure de l'enfant", a-t-il ajouté.

D’après la police, les fonctionnaires qui sont intervenus dimanche soir, avaient crié aux habitants de rentrer chez eux et de faire rentrer les enfants. Après l’accident, certains habitants étaient très remontés contre les jeunes du quartier qu’ils accusaient d’avoir touché la fillette par un jet de pierre.

Des guet-apens pour "agresser les policiers"

Lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais sur la coopération franco-britannique en matière de sécurité, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a dénoncé les "comportements inadmissibles" de "bandes qui essaient de braver la police pour couvrir leur trafic de drogue".

"Personne ne peut dire aujourd’hui, et les parents n’étaient pas sur place, donc ils ne peuvent pas plus que d’autres dire ce qui s’est passé", a affirmé Claude Guéant sur Europe 1. "Quand la vérité sera connue, elle sera communiquée. C’est une cité qui a le droit de vivre dans la paix et ce n’est pas la police qui organise des confrontations. Ce sont des guet-apens qui sont organisés pour agresser des policiers et c’est à partir de là que les problèmes naissent".

La fillette, hospitalisée dimanche soir à l’hôpital Necker, est toujours dans un coma artificiel et devrait le rester pour les trois prochains jours. "Les médecins nous ont indiqué qu'ils considéraient le cas comme grave", a ajouté le père de l'enfant, 9 ans.