Cocaïne volée au "36" : un deuxième policier des Stups' en garde à vue

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Guillaume Biet et , modifié à
Le policier travaille dans le même service que le principal suspect. Les enquêteurs ont découvert des mouvements de fonds suspects entre ces deux collègues.

Que sait-on sur ce deuxième suspect ? Nouveau rebondissement dans l'enquête sur l'affaire des 52 kilos de cocaïne volés au 36 quai des Orfèvres. Un deuxième policier a été arrêté lundi soir et placé en garde à vue. Ce gardien de la paix connaît forcément le brigadier déjà mis en cause puisque les deux hommes travaillent dans le même petit groupe d'enquête au sein de la Brigade des Stups'.

Une complicité interne ? Les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale cherchent à vérifier si ce gardien de la paix a pu faciliter l'accès au brigadier jusqu'à la fameuse salle où sont gardés les scellés. Au cours de leurs investigations, les enquêteurs auraient aussi découverts des mouvements de fonds suspects entre ces deux collègues.

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7.000 euros à Paris, 20.000 à Perpignan. Les "boeuf-carottes" s'intéressent de près aux données bancaires du principal suspect : les enquêteurs ont en effet retrouvé d'importantes sommes d’argent liquide lors des perquisitions. Selon les informations recueillies par Europe 1, il y avait 7.000 euros en espèces à son domicile parisien et 20.000 euros dans sa valise à Perpignan. D’où vient cet argent ? S’agit-il d’une partie de ce qu’il aurait touché en échange de la drogue ? C’est l'une des hypothèses envisagées par les enquêteurs de la police des polices. Selon les premiers éléments, le suspect aurait expliqué s'adonner aux jeux en lignes. Si tel était le cas, d'éventuels gains seraient facilement traçables grâce aux relevés bancaires. D'où l'intérêt des enquêteurs...

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Un proche du policier entendu. Plus tôt dans la journée de mardi, la femme du principal suspect a été entendue comme témoin par "la police des polices". Un collègue fonctionnaire de la Police aux frontières a par ailleurs demandé d'être entendu par les enquêteurs. L'homme, vivant à Sète, s'est présenté de lui-même au commissariat, où il est entendu comme simple témoin. Proche du principal suspect, il entretenait régulièrement des conversations téléphoniques avec lui, c'est pourquoi il a décidé de témoigner devant les enquêteurs.